Les origines du voyage – Carte – Jour 1 – Jour 2 – Jour 3 – Jour 4– Jour 5 – Jour 6 – Jour 7 – Jour 8 – Jour 9 – Jour 10 – Jour 11 – Jour 12– Jour 13 – Jour 14 – Jour 15– Jour 16 – Jour 17
Les origines du voyage
Le monde est en rouge suite à l’arrivée du Covid-19. Cela fait 11 mois que Cécile et moi n’attendons qu’une chose … Partir en voyage. Après la naissance de notre deuxième enfant, Théo, nous voulions vraiment nous lancer dans cette aventure si particulière. Partir en famille à l’autre bout du monde.
Dans les destinations exotiques, nous n’avions pas beaucoup de choix … Guadeloupe, Martinique, Réunion, Les îles canaries sont les seuls endroits accessibles sans quarantaine obligatoire à notre retour, sans quarantaine à notre arrivée, le test covid-19 négatif est tout de même impératif.
Les prix sont tout à fait abordables pour une famille de 4. Nous fonçons … En route la p’tite troupe pour la Guadeloupe!
Nous sommes le 3 février 2021, la carte du monde concernant les voyages a bien changé … Les pays européens, Belgique en tête, ont décidé d ‘enfermer, littéralement, leurs ressortissants pour les vacances de carnaval…. Concrètement, nous ne pouvons plus quitter la Belgique, sauf pour raisons impérieuses, alors que notre vol décolle d’Amsterdam. Nous ne pouvons pas atterrir en Guadeloupe sauf pour raisons impérieuses … Pour rappel, le fait d’avoir réservé des billets d’avion au moment où tout était possible n’est pas considéré par ces états comme une raison impérieuse.
Le stress monte, même si nous avons une bonne assurance annulation qui ne nous demande pas pourquoi nous annulons. Air France nous permet également le report des billets pour un autre moment. MAIS NOUS VOULONS PARTIR. Bref, il nous reste encore 8 semaines pour savoir si les portes des caraïbes nous serons ouvertes …
Finalement, nous avons dû annuler le voyage en 2021.
2022 est enfin là, la pandémie semble être derrière nous ! Enfin, nous l’espérons. Du, coup nous reprogrammons le voyage !
Carte
Jour 1 – Le trajet
3h45 : le réveil sonne, le démarrage est compliqué mais nous nous levons rapidement car nous sommes excités ! En moins de temps qu’il en faut pour le dire, tout le monde est prêts. Ce matin, il fait très froid, je réouvre vite les valises pour prendre le deuxième pull des enfants et les leur mettre en plus. Vestes fermées et capuchons ficelés sur nos têtes, nous sortons… Bon disons le, nous sommes congelés. A peine sortis, il commence à neiger… Lorsque nous arrivons sur le quai, Théo commence à claquer des dents. Directement, Jéré ouvre sa veste et nous plaçons Théo contre son papa dans le porte bébé. Ouf, ça va mieux et le train arrive justement.
Arrivés à l’intérieur du train, je sens que Théo a fait caca, nous le changeons donc au milieu de tout car il n’y a pas de toilette… Les gens sont contents d’avoir un doux fumet dans le nez à 5h17 du matin.
Consulter notre Article sur Air Caraïbes ici
Nous arrivons à la gare de Bruxelles Midi, Emeline pousse et porte sa valise comme une cheffe, je suis impressionnée.
Nous embarquons rapidement dans le TGV où nous commençons par prendre notre petit déjeuner. Le trajet est long car nous prenons une heure de retard mais les enfants sont sages.
Arrivés à la gare de Paris Massy nous avons beaucoup de difficultés à trouver notre navette. Nous attendons looooooooongtemps sous la neige. Nous avons tellement froid que Jéré rentre dans la gare pour réchauffer Théo. Finalement, la navette arrive, nous calons nos valises dans la soute et courons à l’intérieur pour nous réchauffer.
Une vingtaine de minutes plus tard, nous débarquons et nous nous dirigeons vers l’aéroport de Orly. Nous devons attendre plus de 3h, heureusement, il y a une plaine de jeux pour les enfants du coup cela ne nous semble pas si long.
Nous rentrons enfin dans notre avion Air Caraïbes. Il neige tellement que nous prenons une heure de retard avant même de décoller car ils doivent mettre du produit contre le gel sur les ailes de l’avion.
A peine l’avion a-t-il décollé que Théo s’endort, allongé de tout son long sur Jéré et moi. Le repos sera de courte durée car le repas arrive et réveille notre ami… Après cela, Théo ne voudra plus fermer l’œil… Et Emi non plus. Ce n’est pas faute d’avoir essayé… Cependant, nos deux loulous ont été sages.
Direction la location de voitures : pas facile à trouver car il faut prendre une navette qui nous emmène jusqu’au bureau. Nous récupérons notre Dacia Sandero toute pourrie mais qui fera l’affaire pour ces quinze jours ! Nous réussissons à mettre tous les bagages dans le coffre et nous voilà partis après avoir attaché le fameux siège de Théo ! Décidément, à chaque voyage nous avons des difficultés.
Nous roulons pendant un peu plus d’une heure dans le noir. Heure belge, nous arrivons à 3h du matin. Les enfants s’endorment (enfin) dans la voiture. Malheureusement, google maps ne connait pas notre logement. Nous appelons donc la proprio afin qu’elle vienne nous chercher. Nous arrivons dans notre appartement : il est grand, agréable, propre, il y a même un jacuzzi ! Nous nous installons rapidement. Moi j’installe les enfants pour qu’ils puissent terminer leur nuit tandis que Jéré regarde l’équipement dont nous disposons. Il ouvre le tiroir de la cuisine et tombe nez à nez avec … Un énorme cafard ! Horreur ! Il rappelle la proprio qui nous donne de l’insecticide. Jéré se met à en pulvériser partout et à retourner tout l’appartement. Moi, je m’endors car je suis au bout de ma vie.
Nos logements familles testés et conseillés !
Jour 2 – Marché de Basse-Terre et Plage de Malendure
3h30, Théo réveille tout l’appartement avec sa douce voix… Du coup, nous décidons de nous séparer. Jéré va dormir à côté de Théo et Emi vient à côté de moi mais rien n’y fait. Impossible de se rendormir… à 5h nous nous nous levons. Qu’allons nous faire ? Il est très tôt. Finalement, nous en profitons pour bien nous installer, profiter du plateau « petit déjeuner » laissé par la proprio et partons visiter le marché de Basse-Terre. En descendant la montagne, nous entendons un drôle de bruit, j’ouvre la fenêtre et m’aperçois que notre pneu est crevé. Nous nous arrêtons sur le côté, une conductrice nous interpelle en nous disant que notre enjoliveur est deux croisements plus haut. Tandis que Jéré place le pneu de rechange je mets Théo dans le porte bébé (la route est dangereuse) et prends Emi par la main. Nous montons chercher la pièce manquante. Emi sort ses yeux de lynx et finit par retrouver notre enjoliveur. Nous revenons fièrement à la voiture et constatons que Jéré est déjà sur le point de terminer.
Cette fois, c’est la bonne ! Nous arrivons au marché : chouette moment ! Nous flânons d’échoppe en échoppe et achetons des tomates, des courgettes, des bananes « Figue pomme », des mandarines.
Afin de mettre nos aliments au frais, nous rentrons à l’appartement. Emeline et moi fonçons dans le jacuzzi tandis que Théo et Jéré font une petite sieste.
Une fois réveillés, nous nous remettons en route vers la plage de Malendure. Emeline et Jéré s’équipent pour aller faire du snorkeling. Ils reviennent enchantés car ils ont vu trois tortues nager juste en dessous d’eux. Peu de temps après, j’y retourne avec Emi mais j’ai moins de chance…Je ne verrai pas de tortue ce jour-là. Dommage mais ce n’est que partie remise.
Jour 3 – Pointes des trois châteaux – Plage des Raisins Clairs – Pointe à Pitre
Ce matin, il est 4h du matin, nous nous levons et Jéré se retrouve nez à nez avec un cafard (moyen) dans la salle de bain. Haaargh !!! Ca continue !
Quitte à se lever tôt, nous décidons d’aller de l’autre côté de l’île voir la Pointe des châteaux. Nous sommes tellement tôt que nous nous garons juste devant l’entrée et ne croisons quasi personne surtout à l’aller. Nous grimpons jusqu’à flanc de falaise afin d’arriver à cette grande croix symbolique.
La promenade est bucolique, c’est vraiment très agréable de se balader dans un endroit si dégagé avec la mer en fond ! Arrivés à la grande croix, Jéré en profite pour faire voler son drone.
Nous allons à la plage des Raisins Clairs. Cette plage est magnifique. Nous nous installons sous un palmier Emi, Théo et moi allons mettre nos pieds dans l’eau. Nous rigolons beaucoup avec ces vagues qui viennent claquer sur nos pieds. Jéré nous rejoint et va dans l’eau avec les enfants.
Après notre baignade nous nous reposons et là, soudain, un pélican qui parcourt la plage à la recherche de son déjeuner arrive près de nous. Il plonge à plusieurs reprises pour pêcher, sans égard d’ailleurs pour les nageurs qu’il n’hésite pas à frôler.
A midi, nous goûtons les bokits. Pour Jéré, ce sera goût « jambon-fromage » tandis que moi ce sera « Morue ». Nous découvrons des espèces de gros pains avec un mélange de légumes plus le goût choisi.
Découvrez notre article: Que faire en Guadeloupe ?
C’est reparti, tout le monde est ficelé dans la voiture. Nous nous dirigeons vers Pointe à Pitre afin de découvrir le street art. C’est vraiment très joli. Par contre, comme nous sommes dimanche, la ville est morte. Les seules personnes que nous croisons sont de junkies, des sdf… Bref, nous ne nous sentons pas en sécurité et partons rapidement.
Retour à la maison pour un petit plouf dans la piscine qui fera le bonheur de nos deux chérubins.
Pour le souper : ratatouille fraîche avec les légumes du marché. Mmmmm !
Jour 4 – Chutes du Carbet – allée Dumanoir – Vanibel -Plage de Malendure
Notre ami Théo nous réveille à 4h30 du matin… A peine levé, Jéré découvre 3 petits cafards dans la cuisine, juste de quoi se mettre de bonne humeur de grand matin.
Nous partons vers les chutes du Carbet. La promenade au milieu de la jungle dure plus ou moins 30minutes avant d’arriver à une magnifique chute où nous restons quelques minutes pour la contempler. La promenade est bien balisée, propre et agréable. D’ailleurs nous croisons beaucoup de personnes qui entretiennent le lieu.
Avant de revenir nous nous arrêtons à l’allée Dumanoir. C’est une grande avenue bordée d’immenses palmiers. Jéré gare la voiture et nous prenons de magnifiques photos, comme si nous étions des stars.
Dernier stop pour faire des courses tandis que Jéré va remplacer le pneu de la voiture. Au final cette histoire nous aura couté 77 euros…
A peine revenus à la maison, nous mangeons : il n’est pas encore midi, mais à cause du décalage horaire nous sommes affamés. Comme Théo ne veut pas dormir nous nous retrouvons tous les trois dans le jacuzzi à profiter d’une eau à 40 degrés.
En route pour la visite d’une plantation de café, Vanibel. Après une arrivée mouvementée car nous ne trouvons pas le parking, nous découvrons une guide dynamique et passionnée. Nous apprenons un tas d’informations tant sur le café que sur les bananiers que sur la vanille ou encore sur les cocotiers. Emeline est passionnée et ne lâche plus la guide d’une semelle. Elle retient les informations à merveille : elle est impressionnante !
18h est bientôt là, nous nous dirigeons vers la plage de Malendure pour profiter du coucher de soleil au dessus de la mer. Nous goûtons un « planteur », c’est une boisson à base de rhum et de jus de fruits. Je ne suis pas fan du rhum mais ce n’est pas mauvais. Les photos de cette soirée sont magnifiques !
Jour 5 – Plage de Malendure
Les enfants se lèvent à 7h30, nous arrivons à nous adapter aux heures de la Guadeloupe. Ce réveil matinal est en fait très agréable car nous profitons pleinement de notre appartement, nous déjeunons à notre aise et préparons notre journée à ce moment.
C’est parti ! Nous nous dirigeons vers la plage de Malendure mais avant cela, nous aimerions nous arrêter au marché de Bouillante. Nous n’avons pas l’adresse mais des indications telles que « derrière le stade », « à côté de la pompe à essence Total ». Hummm nous cherchons, cherchons et cherchons encore. Mis à part deux petites échoppes nous ne voyons rien. Il s’avèrera que ces deux vendeurs représentaient le « marché de Bouillante ».
Après avoir acheté mes quelques fruits et légumes chez une autre petite vendeuse (on était tellement dégouté qu’on ne s’est pas arrêté au « marché ») nous essayons de trouver une place pour nous installer sur la plage de Malendure. Il est 10h, il ne reste presque plus de place de parking si ce n’est celles qui sont super loin…Qu’à cela ne tienne, nous nous garons à makapet et gardons notre idée de nous baigner à quatre. Nous prenons donc le minimum avec nous et allons tout à fait à l‘autre bout de la plage car c’est là que les tortues se cachent. Jéré arrive à voir une tortue en snorkeling puis décide de revenir sur la plage tandis qu’Emi et moi continuons encore un peu. Et c’est à ce moment là que j’ai vu, pour la première fois, une tortue de mer qui mangeait paisiblement des algues juste en dessous de moi. Ce moment est magique. Je viens, grâce à Jéré, de réaliser un de mes rêves ;).
Nous revenons sur la plage où nous trouvons Théo endormi dans les bras de son papa. Nous allons donc chercher le reste de nos affaires entre filles. Après une longue marche, nous revenons auprès des garçons et je me rends compte que j’ai oublié de prendre des sous…
Jéré retourne donc à la voiture puis je vais chercher une spécialité à manger dans un foodtruck : des agoulous. Ce sont des gros pains avec dedans un « steak », du fromage, un œuf sur le plat. Bon, autant dire que ce n’est pas terrible. C’est très sec… Emi, elle s’en tient au bokit traditionnel jambon – fromage.
Jéré retourne voir les tortues et en croise deux en même temps. Il arrive même à les filmer. Peu après, je repars avec Emi et là, un grand moment s’offre à moi ! Alors que nous nagions paisiblement au dessus d’une tortue, celle-ci décide de remonter pour prendre de l’air. Jusque là, rien d’anormal sauf que, au lieu de remonter là où il n’y avait pas de nageur elle remonte pile sur Emi et moi. Durant les premières secondes j’ai bon espoir de me dire qu’elle va changer de direction mais il s’avère qu’elle continue dans ma direction. Là, j’avoue je panique… Je pousse Emeline plus loin et j’essaye de reculer. Finalement elle ira prendre de l’air juste à côté de nous et vivra sa vie comme si nous n’étions pas là. Fières de ce moment, nous rentrons sur la plage en y mettant beaucoup d’énergie car, en suivant cette tortue nous nous étions beaucoup éloignées finalement… De plus cette belle aventure a été filmée, bon pas avec un cadrage exceptionnel vu la panique mais le souvenir est là !
Après ces belles expériences, nous rentrons à l’appartement où nous dégustons une petite glace et profitons du jacuzzi.
Pour le souper, je cuisine un christophine, c’est un légume qui ressemble à un poivron vert clair et qui a goût très doux. A cela, nous ajoutons des patates douces de Guadeloupe et des saucisses.
Découvrez notre article: Que faire en Guadeloupe ?
Jour 6 – Jardin botanique de Deshaies – Plage de Grande Anse
7h30, nos merveilleux enfants se lèvent de plus en plus tard. A notre aise, nous préparons toutes nos affaires pour aller voir le jardin botanique de Deshaies.
A l’entrée, nous recevons (enfin, nous les avons achetés) 3 petits pots pour nourrir les animaux. Notre visites commencent par d’énormes poissons auxquels nous donnons des granulés. Ceux-ci deviennent fous lorsqu’on leurs jette une minuscule boulette de nourriture : ils se jettent les uns sur les autres en nous éclaboussant. Emi fait des expériences : « Si j’en lance un… », « Si j’en lance plusieurs… », … Théo, lui profite du moment et essaye de lancer ses boulettes dans l’eau.
Les plantes et arbres sont magnifiques. Tout le jardin est magnifiquement bien entretenu. Nous arrivons dans une volière géante où Emeline donne un liquide aux oiseaux qui en raffolent. En un rien de temps, son petit pot est vide mais elle aura vu les oiseaux de très très près !!! Nous continuons notre promenade en passant par l’arboretum et nous terminons par donner à manger aux cabris. Emeline adore donner les petites céréales tandis que Théo trouve ces bêtes un peu trop envahissantes à son goût.
Nous nous dirigeons vers la plage de Grande Anse mais avant cela nous décidons d’aller manger au restaurant pour la première fois de nos vacances. Nous suivons donc les conseils du Routard et allons chez Liline. Jérémy mange des ribs grillés alors que moi je tente le poulpe. Mmmm, un régal, merci le Routard !
Nous nous dirigeons maintenant vers la plage de Grande Anse où nous nous installons sous un cocotier. Emi, elle, joue avec les feuilles de palmier et va se promener avec son papa le long de la mer. Ils découvrent un magnifique cœur face à la mer où l’on peut faire des photos. Nous nous passons le relais pour garder la tente et allons tous faire des photos dans ce magnifique cœur.
Nous rentrons à l’appartement et, gardons nos habitudes (et oui déjà…), nous allons dans le jacuzzi.
Jour 7 – Les bassins d’amours
Lever 7h10. Ce matin c’est mon tour de me lever et comme le jacuzzi est chaud nous sautons dedans de grand matin. Quel bonheur !
Nous nous mettons en route vers les sources chaudes ” Cascades Paradis “. Malheureusement, arrivés là-bas, nous nous rendons compte qu’elles sont fermées car il y a des glissements de terrains. Nous nous dirigeons donc vers d’autres sources chaudes « Les Bassins d’amours ». Le routard nous avait prévenu : « Ne pas commencer par la première en forme de cœur car elle est moins chaude que les autres. Nous partons donc à l’aventure avec tout notre bardage et suivons des semblants de chemins. Nous arrivons finalement à une magnifique cascade avec juste deux couples qui profitent du calme… Notre arrivée les bouscule un peu. C’est pourquoi, nous allons voir plus haut et nous trouvons une source moins profonde où Théo pourra plus profiter. Après être passé au-dessus du bruit de la cascade il apprécie ce petit moment. Nous passons ensuite voir la cascade qui est encore au-dessus puis redescendons en faisant une dernière mini halte à la première source, celle qui est en forme de cœur. Comme il y a plus de monde nous ne restons pas très longtemps. Nos loulous ne sont pas de cet avis mais il est déjà 13h30, nous n’avons toujours pas mangé et surtout… nous n’avons plus rien à nous mettre sous la dent.
Nous passons rapidement à la boulangerie et au fameux « Leader Price” (réputé pour être le moins cher en Guadeloupe, car ici la vie est 12% plus cher) pour acheter ce qu’il faut.
14H15 : retour à l’appartement. Nous dînons, nous profitons du jacuzzi. Nous essayons de faire un temps calme pour Théo qui ne manque pas de nous envoyer valser
Finalement, nous nous retrouvons devant une petite glace qui fait bien plaisir à tout le monde !
Il pleut mais les enfants ont encore besoin de bouger… Entre deux averses, nous sortons “visiter” notre clos qui s’avère être beaucoup plus petit que ce qu’on pensait. Du coup, nous sommes vite de retour même si nous en avons profité pour jouer à touche-touche, faire une course, et faire des bouquets de fleurs…
Afin d’occuper Emi, Jéré lui lance un paris : si tu arrives à faire une tour de cartes, je te paye un Mac Do. Une heure plus tard, notre grande fille revient rayonnante, elle a réussi !
Jour 8 – Plage de la perle
Notre réveil automatique sonne la cloche à 7h. Nous démarrons vers la plage de la perle, une des plus belle de Guadeloupe. Le sable jaune, les cocotiers, l’eau turquoise, des troncs d’arbres bref, une plage paradisiaque. Nous jouons dans les énormes vagues qui nous emportent et nous remplissent de sable. Emeline nous fait une petite œuvre d’art sur le sable mouillé en écrivant le mot Guadeloupe. Nous pique-niquons sur la plage avec notre traditionnel saucisson et baguette.
En revenant , nous nous arrêtons sur la plage de Malendure. Jere commence par aller voir les tortues et arrive à les filmer. Ce sera un superbe souvenir. A son retour, Emeline et moi allons faire du snorkeling. Nous tombons nez à nez avec une énorme tortue. Quelques temps plus tard, en relevant la tête, nous en voyons une autre beaucoup plus petite qui va justement rejoindre la grande. Cette rencontre est magnifique.
Nous revenons à l’appartement et discutons avec la proprio qui est bien sympathique. Peu après, petit souper avec de la soupe pour Emi et du riz avec du thon.
Jour 9 – Forêt primaire – Maison de la forêt et Cascade aux écrevisses
Après un réveil un peu trop matinal et une super mauvaise nuit (le vent n’a pas arrêté de souffler et les portes des volets ont claqué toute la nuit…), nous décidons d’aller randonner dans la forêt primaire. Nous commençons par la maison de la forêt sur le route de la traversée. Il y a une petite exposition sur la biodiversité en Guadeloupe. Nous y faisons un tour rapide puis la femme de l’entrée nous propose des promenades dans la forêt primaire. Nous commençons par une petite balade de 20 minutes mais nous avons un goût de trop peu, du coup, nous enchaînons avec celle de 50 minutes. La végétation est luxuriante, l’air est très (très très très) humide, les racines sont apparentes, les flaques sont fortement présentes et la gadoue encrasse nos baskets inadéquates à ce genre de promenade. Sylvain nous l’avait dit « Prenez vos chaussures de rando … » mais, par manque de place, nous les avons laissées à Bruxelles.
Au début de la promenade, Théo a bien marché même si je le portais au dessus des grandes flaques. Il marchait vraiment bien et s’arrêtait de temps en temps pour ramasser une feuille bien précise choisie à l’avance. Emeline, elle, a essayé de ne pas avoir les pieds mouillés… Elle a d’ailleurs gagné le concours lancé : « Etre le dernier de la famille a avoir les pieds mouillés ». Malgré cela, lorsqu’elle a eut les pieds mouillés, un énervement marqué est apparu. Mais quelques minutes plus tard, flaque ou pas flaque, elle était devant et marchait à travers tout : un vrai petit cabri. Sur l’entre fait, Théo était dans le porte-bébé sur mon dos et commentait tout ce qu’i voyait. Il ne manquait d’ailleurs pas de me dire « Momaaaaaan ! » lorsque je glissais légèrement dans la boue.
Nous avons découvert les lianes. Certaines sont vraiment épaisses, Emeline nous a d’ailleurs fait quelques figures dessus, comme si c’était son trapèze.
Nous remontons dans la voiture pour moins de deux kilomètres et allons à la cascade aux écrevisses. Nous prenons tout le barda avec nous car nous pourrons nous baigner. Chargés comme des baudets nous nous dirigeons vers le lieu dit. Pour y arriver, nous devons traverser une rivière en marchant sur une grosse pierre. Le passage n’est pas évident, nous devons faire passer Théo par-dessus car passer avec lui dans les bras, c’est trop dangereux.
Nous pique-niquons à côté de la cascade. L’air est tellement humide que tout est humide. Nous mangeons donc debout. Théo demande plusieurs fois pour aller dans l’eau et nous lui proposons d’y aller quand il aura fini de manger. Emeline aussi est motivée. Lorsque tous les deux ont senti la température de l’eau, tout suite ils ont été refroidi :D. Emeline et Jéré finiront cependant entièrement dedans mais pas sans mal…
Pour le souper du soir, nous décidons d’aller au restaurant. Sans rire nous avons été dans 5 endroits différents. Aucun ne savait nous accueillir et ils avaient tous des raisons différentes… On terminera au Mac Do au moins Emi est contente sauf que… On ne peut pas s’asseoir dedans et que le quartier n’a pas l’air très sécure… Nous mangerons donc dans la voiture…
Jour 10 – Plage de Datcha et l’ilet du Gosier
Nous sommes indécis sur les activités que nous allons faire aujourd’hui. Finalement, nous nous décidons pour aller à la plage de Datcha juste en face de l’ilet du Gosier. Sur le chemin qui mène à la plage un habitant m’interpelle et nous discutons de la Belgique.
Arrivés sur la plage nous sommes surpris par les dégradés de bleus et surtout ce bleu turquoise. Nous voyons beaucoup de gens avec des masques et des tubas mais, ici, ce n’est pas pour faire du snorkeling c est pour nager jusqu’à l’ilet d’en face. Il y a d’ailleurs une ligne de bouées pour aider les nageurs en difficulté.
Pour le dîner, nous mangeons des bokits « morue sauce caraïbe » pour nous et « jambon ketchup” pour les enfants. Tout le monde mange de bon appétit même si les adultes vont bientôt cracher du feu tellement ça pique.
A tour de rôle, nous allons dans la mer avec Emeline car il faut qu’un adulte reste dans la tente car il y a beaucoup de vent.
15h, nous décollons car nous avons encore une heure quart de route et nous avons envie de profiter du jacuzzi que nous avons fait chauffer expressément ce matin.
Jour 11 – Distillerie de Bologne – Plage de Malendure
Ce matin, c’est un réveil de rêve : Théo réveille sa sœur mais celle-ci s’occupe de lui à merveille en lui lisant des histoires pendant plus d’une demie heure.
Nous démarrons à notre aise vers le fort Delgrés , l’entrée est magnifique sauf que nous sommes lundi et qu’il est fermé. Nous en profitons pour regarder cette magnifique vue sur la mer et Jéré essaye de faire voler son drone mais sans trop de succès car nous sommes trop proche de l’aéroport…
Ce n’est pas grave, nous retombons sur nos pattes et allons faire des courses car nous n’avons plus de “crasses”, c’est indispensable en vacances… Puis, nous nous dirigeons vers la distillerie de Bologne où ils fabriquent du rhum à partir de la canne à sucre. L’animatrice n’est pas terrible d’ailleurs Emeline décroche au bout de quelques minutes ce qui n’est pas son habitude mais elle n’a pas tort… Par contre, nous en prenons plein la vue car tout est mis en valeur : la vieille cloche accrochée à un arbre pour prévenir les incendies, les leviers de la machine à vapeur qui sont peints, … La quantité de canne à sucre qui est traitée par jour est hallucinante. Cela peut aller jusqu’à plusieurs tonnes par jour !
Petit plus de la visite, nous avons goûté la canne à sucre, c’est vraiment bon. Bon après, il y avait également la dégustation de rhum mais tout de suite nous étions moins intéressés.
Les différentes étapes de la création du Rhum:
- Cultiver la canne à sucre
- Récolte de la canne à sucre une fois par an
- Broyage de la canne à sucre : les batteries à moulin permettent d’extraire le jus de canne appelé aussi Vesou;
- La fermentation : le vesou fermentera avant d’être distillé, le sucre du vesou se transformera en alcool;
- La distillation : le jus fermenté ou vin de canne descend sur des plateaux successifs tandis que la vapeur se charge en alcool en montant;
- L’éprouvette : La vapeur alcoolique sortant de la colonne à distiller est condensée avant de couler sous la forme de rhum dans les éprouvettes de contrôle.
A midi, nous rentrons à l’appartement pour déposer nos courses et manger à notre aise. Nous téléphonons aux mamies puis repartons vers la plage de Malendure pour nager avec les tortues. Emeline et Jéré partent faire du snorkeling tandis que je reste avec Théo.
Peu après, je pars seule pour aller voir les tortues. Elles ne sont pas facile à trouver du coup, je choppe toutes les personnes qui reviennent avec des masques et des tubas. Je pars vers la droite, là où nous n’avons jamais été mais je ne vois rien… En relevant la tête au-dessus de l’eau, je me rends compte que je m’éloigne du coup, je fais de demi-tour et là… après quelques coups de brasses, je me retrouve nez à nez avec une tortue qui « broute » des algues. Il faut dire que ces animaux sont de vraies vaches des mers. J’adore les observer, elles sont tellement douces et calmes qu’elles sont apaisantes ! Peu de temps après, j’en vois une deuxième apparaitre. Je pense même que ces sont les deux mêmes que la dernière fois.
Sur l’entre fait, il est 17h45. Nous décidons donc de rester pour regarder le coucher du soleil car, ici, il se couche à 18h20. Jeremy fait des magnifiques photos avec mon appareil.
Jour 12 – Fort Delgrès – Phare de Vieux Fort – Roches gravées de Plessis
Ce matin nous commençons par aller voir le Fort Delgrès. Sur la route, nous sommes interpellés par les embouteillages. Heureusement pour nous, ils sont dans l’autre sens. Cette fois, ce fameux fort est ouvert. Il est totalement gratuit. Nous faisons le tour guidé par Emeline qui tient la carte. Le site est super bien entretenu et la vue est juste magnifique !
Nous nous arrêtons au marché de Basse-Terre afin d’acheter des petits cadeaux typiques : épices, bracelets, …
Nous allons voir le phare de Vieux Fort et nous nous promenons. Cette promenade est bien agréable car le soleil est magnifique et le vent nous empêche d’avoir trop chaud.
Nous allons marcher pour trouver les Roches gravées de Plessis. Nous démarrons une petite balade bien sympa. Finalement, nous ne trouverons jamais les inscriptions même si nous avons trouvé les pierres… Bizarre ! Nous repartons frustrés.
Jour 13 – Memorioal Act – Plage du souffleur – Anse Castalia
Ce matin, nous pensions avoir mis le (vrai) réveil sauf que nous ne l’avions pas mis… Nous comptions partir de l’appartement à 8h mais nous nous sommes levés à 7h35. Autant dire que nous sommes partis beaucoup plus tard .
Notre but est d’aller au Memorial Act à Pointe à Pitre. C’est un énorme musée qui retrace tout l’histoire de l’esclavage en Guadeloupe afin que personne n’oublie cet horrible moment de l’histoire. Tout d’abord, il faut préciser, car ce n’est pas négligeable, que l’entrée est gratuite et que l’État a mis le paquet financièrement. L’entrée est grandioses avec vue sur mer. Nous recevons deux audio-guides. Ils sont très bien faits. Les décors sont impressionnants. Le seul petit bémol est qu’il n’est pas du tout accessible pour les enfants. Nous nous sommes donc répartis les rôles : Jere vulgarisait les infos pour Émeline tandis que moi je montrais un maximum de choses à Théo pour ouvrir son esprit. Emi a quand même bien aimé même si certaines parties l’ont choquée ce qui est tout à fait normal. Elle a retenu les grandes lignes et c’est le plus important. Théo, de son coté, a adoré la salle avec la (demie) reproduction de la Caravelle de Christophe Colomb. Il était fier d’être sur un bateau et s’y croyait.
Nous arrivons au début de la balade pour aller voir la grotte de l’Anse de Castalia. Après avoir mis de la crème solaire à tout le monde, nous démarrons sous un soleil de plomb. Heureusement, le chemin est ombragé et fort agréable jusqu’au moment où nous nous retrouvons à une bifurcation. D’un côté, comme de l’autre, nous sommes confrontés à une descente abrupte. Nous croisons une maman et son ado et lui demandons si elles sont déjà descendues. Elles nous disent que le papa est parti voir et qu’elles attendent. A ce moment, le monsieur revient et nous explique que descendre avec Théo risque d’être compliqué surtout que la fin se fait avec une corde… Nous décidons donc de ne pas y aller et nous rebroussons chemin.
En route vers la plage du souffleur. Belle plage qui promeut les sports nautiques : surf, bouée tractée, moto de mer, «pédalo », … Jérémy et Emi partent à l’aventure jusqu’au bout de la plage en marchant au bord de la mer. Sur leur chemin, ils croisent un cimetière où, en signe d’offrandes, les gens offrent des gros coquillages. Ils reviennent enchantés.
Il est déjà temps de repartir. Nous replions tout notre barda et faisons route vers notre logement en n’oubliant pas de nous arrêter pour photographier les « street art » que nous croisons.
Nous prenons également un cimetière créole en photo, totalement atypique.
Après un souper vite fait, nous mettons les enfants au lit .
Jour 14 – Volcan de la soufrière et les bains jaunes
Comme les enfants ont été dormir tard hier soir, ce matin, c’est ” grasse mat'”, il est 8h quand Théo sonne la cloche.
Nous nous mettons lentement en route après avoir déjeuné avec un ananas succulent !
Ce matin, nous allons monter sur la soufrière (le volcan au milieu de Basse Terre). Nous n’irons pas jusqu’au dessus car ce n’est pas faisable avec les enfants, il faut mettre des masques à gaz. Nous allons monter jusqu’à un lieu dit appelé ” La savane des mulets” en empruntant un chemin de niveau facile.
Le trajet en voiture n’est pas bien fléché nous avons du mal mais nous finissons par y arriver. Il y a une seule route pour monter et nous devons nous garer sur le côté de cette route. Une fois garé , nous montons jusqu’au début de la balade.
La pente est rude mais nous marchons d’un bon pas. Théo est sur les épaules de son papa. Le chemin est fait de grosses pierres, la végétation est luxuriante sur les côtés Et il y a quelques panneaux explicatifs sur les côtés qui sont assez bien faits pour les enfants. Bien que ça monte assez fort, le chemin est facile jusqu’à un certain point car après le passage de la mini rivière le chemin se corse. Il faut bien regarder où mettre les pieds pour ne pas tomber. Nous finissons par arriver au lieu dit avec une belle récompense : il y a un agréable petit vent qui vient nous rafraîchir après cet effort intense.
Nous prenons quelques photos au pied de la soufrière puis redescendons. En revenant au point de départ, nous avons une deuxième belle surprise : un des bains jaunes est en service. Nous décidons donc d’y tremper nos pieds. Théo ne peut pas y aller car il ne faut surtout pas boire ou mettre de l’eau dans ses oreilles car il y a des amibes dans l’eau ce qui pourrait nous rendre malade. Théo, lui, en profite pour manger des biscuits dans le porte-bébé.
Juste avant de sortir, Emeline hurle. Tout le monde se retourne, sans compter le monsieur qui passait justement devant elle et qui pensait lui avoir fait mal. En réalité, elle avait une bête sur la cuisse que Jere a poussé d’un revers de main. Bon, après je comprends car cette bestiole ressemblait fortement à un taon. Il valait mieux ne pas tester…
Nous remettons nos baskets et redescendons pour aller récupérer la voiture. Nous cherchons une boulangerie car nous avons trouvé un espace vraiment sympa pour pique-niquer. A la boulangerie, Emeline et moi trouvons des « jalousies à la goyave”.
Nous en prenons une pour goûter. Nous revenons donc à cette ADP (= aire de pique-nique). Là, il y a une troupe militaire qui prend sa pause. Nous les observons pendant que nous mangeons et émettons des hypothèses sur ce qu’ils font là. Pendant tout ce temps, Théo, lui, dort dans la voiture sans se soucier de rien.
Nous reprenons notre route vers la plage de Malendure mais avant cela nous allons faire des courses au Super U.
Aujourd’hui, il y a plus de monde à la plage de Malendure. Emeline va directement jouer dans l’eau avec sa super frite trouvée au début du séjour.
Juste après, je pars faire du snorkeling pendant qu’Emeline retourne jouer dans l’eau avec sa frite.
Je commence par voir un énorme ban de poissons puis je tombe nez à nez avec une énorme tortue que je n’avais pas encore vue. Lorsque je la filme, je vois en arrière-plan un énorme poisson. Je ne sais pas ce que c’est mais il était vraiment gigantesque. Je profite à fond de ce moment. Lorsque je relève la tête j’ai le sentiment qu’il y a une autre tortue un peu plus loin et effectivement mon instinct avait raison, il y en avait une énorme qui « broutait » les algues un peu plus loin. Elle était énorme et sa carapace était magnifique.
Lorsque je reviens Jérémy part avec Émeline pour aller voir les tortues. Ils en verront trois ! La classe !
Ce soir, nous prenons l’apéro avec notre proprio. Nous avions envie de parler avec elle afin qu’elle nous fasse découvrir cette magnifique île. Nous passons un agréable moment.
Jour 15 – Saut d’Acomat – Plage de la perle
C’est parti pour le « saut d’Acomat », nous roulons jusque-là, nous nous garons et faisons le tri dans notre barda à prendre car la descente est raide pour y arriver. Théo est dans le porte-bébé avec sa tute (indispensable ! ) sur le dos de Jere, Emi porte la gourde et moi, le sac isotherme et le sac avec les essuies.
La descente est vraiment sympa même si nous devons être très attentifs pour vérifier où l’on met nos pieds. Emeline se débrouille comme une cheffe. Nous arrivons en bas et voyons une magnifique cascade avec deux bassins . Pour y arriver, nous devons traverser une rivière.
Nous enlevons donc nos chaussures et passons sans soucis de l’autre côté. Jere va directement dans l’eau. Peu de temps après, Emeline le rejoint mais a du mal à rentrer dedans car l’eau est très froide. Théo demande beaucoup pour y aller malgré mes mises en garde par rapport à la température de l’eau. Je lui mets donc les pieds dedans. Il est tout content et voudrait plus mais ça, c’est sans compter sur moi. A ce moment, un groupe de jeunes qui font du canyoning arrive de derrière la cascade et utilise le bord de celle-ci comme un toboggan pour arriver dans la vasque du fond. Nous les regardons avec beaucoup de plaisir.
Comme promis à Théo, Jere le prend pour aller dans l’eau. Finalement, il ne mettra que ses pieds dedans. Il a compris ce que voulait dire : “eau froide” !
Nous retournons vers la voiture. La montée est plus rapide que la descente. Nous nous mettons en route vers la plage de la perle car nous l’avions beaucoup aimée mais avant cela nous nous arrêtons dans un petit resto conseillé par le routard. Nous y goûtons un « Colombo de poulet” avec des frites pour Jérémy et du riz aux haricots rouges (conseillé par la serveuse) pour moi. C’était vraiment très bon !
Après cette petite pause nous allons nous poser sur la plage. Émeline et Jere font leur petite promenade digestive tandis que je reste avec Théo pour lui mettre son maillot et sa crème solaire.
Emeline revient folle de joie car elle a été dans les (énormes) vagues avec son papa. Je lui propose donc d’y retourner avec elle. Nous nous éclatons comme des dingues car la puissance de l’eau est juste incroyable.
Lorsque nous revenons, Théo veut absolument venir avec nous mais en arrivant près des vagues, il change d’avis. Finalement, nous nous installerons sur le sable dur et nous jouerons calmement sous ce soleil de plomb.
Ce soir, impossible de mettre nos petits loups au lit, du coup, nous allons une dernière fois dans le jacuzzi…. On n’a que le bien qu’on se fait. En tout cas, nos chéris adorent et après ils dorment comme des bébés.
Découvrez notre article: Que faire en Guadeloupe ?
Jour 16 – Mangrove et barrière de corail
Ce matin, un seul objectif : préparer notre départ pour ensuite profiter de la plus belle activité de nos vacances: visite de la mangrove et de la barrière de corail en bateau. Nous nous mettons donc tous à l’ouvrage et, pour la première fois, nous nous séparons. Les enfants sont touchés par cet acte si banal dans notre vie quotidienne mais si difficile après 15 jours « collés-serrés”. Jérémy part donc aspirer l’intérieur de la voiture car nous avons ramené beaucoup de sable avec nous.
Il est 11h, nous partons vers Sainte Rose. C’est là que nous allons embarquer pour 4h sur le bateau.
Arrivés là-bas, nous dînons avec notre délicieux plat de riz puis nous rejoignons Jean-Eude de chez Blue Lagoon. Le routard est très élogieux à leur sujet. Ce très cher homme est sûre de lui et blagueur. Il nous emmène au large afin de nous expliquer le contenu de la visite puis nous emmène directement au cœur de la mangrove.
Il nous explique comment des arbres peuvent se développer dans de l’eau salée. En fait, le principe est simple (ou presque). Sur ses racines, le palétuvier a des éponges qui filtre l’eau salée afin de nourrir l’arbre. Le sel qui arrive quand même à passer sera donné à certaines feuilles uniquement qui seront alors condamnées et qui tomberont. Les graines sont des espèces de tiges qui ont 30 cm de long afin de pouvoir tomber dans l’eau à la verticale, s’enraciner au sol et avoir la « tête » hors de l’eau ( en effet, l’eau n’est pas plus
profonde que 30cm).
Les vues sont vraiment magnifiques, nous prenons plein de photos. Ensuite, nous pénétrons dans la rivière moustique et la remontons en partie. Cela nous a permis de voir la différence de végétations entre la Mangrove, la foret primaire et les cultures de cannes.
Nous nous arrêtons devant un Fromager (Kapokier) arbre géant importé par les africains à l’époque de l’esclavage. Saviez vous que cet arbre était appelé l’arbre à palabre en Afrique? Lieu de grandes décisions et de débats dans les différents villages. Il produit également le Kapok substitut du coton et extrêmement inflammable, utilisé notamment dans les gilets de sauvetage de Normandie ce qui a provoqué un grand incendie.
Nous continuons notre route à toute vitesse vers des hauts fonds. Il n’y a quasi pas de profondeur. Notre skipper saute à l’eau afin de nous montrer plusieurs échinodermes. Il commence par une étoile de mer et il nous explique que celle-ci endort le coquillage qu’elle attrape puis sort son estomac pour engloutir la bestiole qui est dedans. Les étoiles de mer ont été un problème pour les pêcheurs car elles mangent énormément de coquillages. Ils ont voulu les couper en deux mais celles-ci sont capables de revivre à partir du membre coupé.
Ensuite, il la remet dans l’eau et nous montre deux oursins, un noir avec de longues piques et un blanc avec des piques plus petites qui se mangent. Il nous montre que ces drôles de bébêtes mangent des algues et nous en fait la démonstration. Il mettra même le deuxième
sur la main de Jéré… ça n’a pas l’air très agréable… Il continue ses recherches et trouve l’ancêtre de l’étoile de mer. Elle aussi est capable de se régénérer à partir du membre coupé. Après avoir relâché l’ancêtre, il nous montre un concombre de mer et nous explique qu’il est composé « d’une bouche, d’un tube digestif et d’un cul” puis il appuie dessus. La bête crache de l’eau…
Nous partons vers la barrière de corail. Arrivés là-bas, il nous explique qu’il faut nager au dessus des zones sombres car c’est là qu’il y a les coraux et les poissons du coup. Les zones claires sont en réalité du sable. Jeremy commence à plonger avec Emi tandis que moi je reste avec Théo sur le bateau. 15 minutes plus tard nous inversons. Je rejoins Emi dans l’eau. Nous nageons péniblement jusqu’aux coraux car il y a beaucoup de courant pourtant ce n’est pas très loin. Ça y est, nous voyons les premiers coraux et les premiers poissons. Émeline et moi avons déjà nos habitudes : se tenir les mains et avec l’autre montrer les choses extraordinaires que nous voyons. Nous voyons les fameux
poissons “Dory” ainsi qu’une dizaine d’autres.
Nous revenons sur le bateau pour nous sécher et déjà, nous nous dirigeons vers un minuscule ilet d’à peine une centaine de mètres. Le soleil commence à descendre. La vue est magnifique. Sur l’île, il y a une petite table de fortune protégée du soleil par un drap. Le skipper a tout prévu, il propose un petit alcool ou un soft à tout le monde. Nous le dégustons pendant que les enfants jouent ensemble dans le sable avec … un Bernard l’hermite. Rien de plus normal. Nous, de notre côté, nous discutons avec un couple de français qui vient de venir habiter en Guadeloupe dont madame est originaire.
C’est vraiment gai de partager des moments aussi forts et de partager les aventures de chacun.
Après quelques photos, nous rentrons au port et reprenons notre voiture. Il fait noir et Théo s’endort dans la seconde qui suit le démarrage.