Trek en famille dans les Cinque Terre

Organisation

L’idée des Cinque Terre m’a été soufflée autour d’un verre dans une soirée entre collègues. L’idée a fait son chemin, je me suis renseigné et nous voilà presque parti !

Bien que les aéroports de Gêne et de Pise soient plus près des Cinque Terre, ils sont aussi beaucoup plus chers et offrent un vol au départ de Charleroi … Un comble pour quelqu’un qui habite à cinq minutes de l’aéroport de Bruxelles. Nous décidons donc de prendre un vol pour Milan. Ce qui nous permettra de visiter la capitale lombarde sur le retour.

Il faudra prendre le train, entre 3 et 5 heures pour loger dans une des deux villes qui encadrent les Cinque Terre La Spezia ou Levanto. Des navettes de train régulières entre ces deux villes, séparées d’à peine 30min en train, marquent un arrêt dans les cinq villages.

Plusieurs solutions s’offrent à nous pour visiter les Cinque Terre :

  • Soit passer de village en village avec le train, et donc garder un logement unique;
  • Soit passer de village en village en marchant, en gardant un logement unique … Nous aurions repris le train après la randonnée;
  • Soit passer de village en village en marchant et en changeant de logement tous les jours, ce qui implique de devoir porter son sac de 10kg tout le temps;

Vous vous doutez à peine de la solution choisie … Le trek bien évidement!!!

Un site internet régulièrement mis à jour vous permet de voir les chemins ouverts des Cinque Terre, les temps de parcours, le niveau de difficulté, etc …

Au retour nous passerons une soirée et une matinée à Milan.

Hajar et Abdel deux copains nous suivent dans cette aventure qui promet d’être magnifique! Nous décidons également de prendre Emeline pour ce trek de plusieurs jours et surtout de plusieurs kilomètres.

Pour l’organisation des sacs, Cécile et moi portions plus ou moins 10kg et Emeline 2kg plus 1,5L d’eau. Nous commencions par boire sa gourde pour diminuer le poids qu’elle portait.

La troupe est au complet, cinq aventuriers pour affronter les Cinque terre !

Jour 1: Trajet aller

Nous voilà partis pour le vol de 8h30, tout se passe bien, sauf pour Jérémy qui a encore des problèmes à la sécurité avec ses chaussures…

Arrivés à Milan Malpensa nous ne trouvons pas de ticket direct pour La Spezia aux bornes automatiques, nous nous dirigeons donc vers le guichet. Là, la dame nous informe qu’il n’y a plus de billets et que nous devons prendre un simple billet pour Milan central, l’aventure commence …

Cinquante minutes plus tard, nous nous retrouvons dans cette gare gigantesque, mais finalement pas si compliquée que cela pour des touristes. Il n’y a effectivement plus de ticket direct pour La Spezia aux bornes automatiques, nous nous dirigeons donc, Abdel et moi, à nouveau vers les guichets pendant que les filles cherchent à manger, et là, la file est immense ! En faisant la file je décide donc de télécharger l’application Omnio, et là, surprise, il reste 5 tickets pour la Spezia, départ dans 8min. Nous voilà en train de courir pour retrouver les filles, passer le contrôle de sécurité et celui COVID-19, foncer sur le quai, monter dans le train, trouver 5 places côte à côte et ouf nous y sommes.

Il faut le dire, Transitalia est loin d’être la meilleur compagnie ferroviaire, notre premier wagon était digne des années ’80, pas de climatisation, pas assez de place, 20min de retard, bref un trajet fort peu agréable. Arrivés à notre premier changement de train à l’heure prévue nous descendons, et là, et bien je vous informe que Gêne à plusieurs gares et que le train avait bien 20min de retard, nous sommes donc descendus au mauvais arrêt.

Pas de panique, nous regardons les écrans de contrôles, les panneaux horaires avec les détails des gares et nous remontons dans un train direction Sestri Levante puis La Spezia, nous avons réussi à obtenir notre correspondance. Et un petit soulagement, tous les gens qui se rendaient dans les Cinque Terre nous ont rejoint à Gêne Brigniol l’arrêt où nous aurions dû descendre.

Arrivé à La Spezia, nous nous dirigeons vers l’hôtel Mary choisis juste en face de la gare, situation totalement idéale pour une chambre totalement propre. La ville étant petite, nous nous dérouillons les jambes après une bonne douche pour aller manger sur une place recouverte de parapluies. Une ville pleine de ruelles à flanc de montagne, une ambiance italienne, conviviale et très familiale.

Jour 2: Monterosso – Vernazza

Après une bonne nuit, nous nous donnons rendez-vous de bonne heure, 7h45, pour aller chercher notre petit déjeuner et prendre le train. Le guide nous indiquait une boulangerie excellente et traditionnelle non loin de la gare. Nous nous y rendons. Pas de chance une dame passe une grosse commande et nous avons failli rater notre train. Mais fort heureusement une petite course et nous arrivons, une nouvelle fois, tout juste avant que les portes ne se referment. Mais sans ticket…

J’essaye l’application Omnio mais sans succès, il y a trop de tunnels et le réseau 4G n’est pas suffisant, heureusement nous n’avons pas eu de contrôle. Je ne vous conseille pas la fraude dans les Cinque Terre, il y a quand même pas mal de contrôles sérieux.

Après 25min, seulement, nous arrivons à Monterosso. Là, le bureau du parc national se trouve à la sortie du quai, dans la gare, nous prenons donc nos billets pour accéder aux chemins de randonnés et une carte.

Nous sortons devant la gare pour admirer la Riviera ligure. Une mer bleu, mais il faut le dire agitée.

Une fois nos sacs remplis pour le repas de midi nous nous dirigeons le long de la côte vers le “vieux Monterosso” qui se situe juste après une avancée dans la mer. Avant d’y arriver n’oubliez pas de faire le détour par le Monastère des capucins et la dominante: Torre Aurora vous y croiserez Saint François d’Assise pointant la mer du doigt en caressant son loup fidèle. Ainsi qu’une vue incroyable sur Monterosso et ses collines.

Nous parcourons ensuite ce village plein de charme avec ses boutiques, ses maisons colorées et ses ruelles magnifiques. Nous sommes même tombés sur une église érigée pour la confrérie Mortis et orationis, à l’intérieur des gravures avec des anges et des squelettes … assez impressionnant.

Après cette visite et bien qu’il y avait déjà du dénivelé, nous partons pour le chemin de grande randonnée (GR) pour rejoindre Vernazza. Un parcours très accidenté en pleine nature sur des chemins rocailleux avec des vues sur la nature, les vignes, les villages et la Riviera, extraordinaires!

Pour la petite histoire, la carte et l’office du tourisme du parc nous indiquaient 1h30 pour réaliser ce trajet … Les photos, le dénivelé positif(250m), nos sacs à dos de 10kg ont rendu ce parcours beaucoup plus long qu’annoncé mais non moins magique!

Nous arrivons enfin à Vernazza et le hasard nous a mené juste en face de notre hôtel. Je suis assez mitigé sur celui-ci. Il n’y avait pas de climatisation et nous n’avions pas de lit double dans notre chambre, la SDB était propre mais l’eau n’était pas toujours chaude et pour le prix de 150euros la nuit … J’avoue être plus exigent (Ce sont les aléas lorsqu’on réserve en dernière minute). Néanmoins, la literie était excellente la localisation en plein centre du village et surtout, mais alors surtout son bar à l’écart du monde avec une vue extraordinaire valent vraiment le détour.

Une fois arrivés dans le village, les robinets communaux arrivent à point nommé pour remplir nos gourdes

Une bonne douche et le repas de midi pris en terrasse de l’hôtel nous partons à la plage …

Plage bondée, nous trouvons un petit carré au milieu. Jérémy, Abdel, Cécileet Emeline vont nager quelques minutes. Hajar trempe légèrement ses jambes avant de plier nos serviettes. Nous cherchons désespérément la seconde plage accessible par une grotte. Finalement, nous ne la trouvons pas, la mer semble trop agitée pour permettre son accès.

Nous nous rabattons donc sur une Gelatto avant de prendre notre douche pour être prêts pour l’apéro au bar de l’hôtel et profiter de la vue avant un repas dans un restaurant de la ville. Un petit conseil, réservez votre restaurant nous avons beaucoup cherché avant de trouver le nôtre, que nous ne conseillerons pas.

Jour 3: Vernazza – Cornigllia – Manarola – Riomaggiore

Après un petit déjeuner fort agréable devant notre vue privative, nous sommes repartis vers le village suivant. Pour se faire nous empruntons la route le long du littorale, Cornigllia est situé en hauteur la route ne fait donc que monter. Mais nous marchons d’un bon pas avec nos sac à dos. Nous prenons une “pause fruits” sur la place du village en arrivant. Il y a deux petites épiceries pour accueillir les marcheurs.

La route le long du littorale étant fermée nous sommes passés par les vignes et le village de Volastra avant de repiquer sur Manarola. Pour ne rien vous cacher, les vignes ça montent et ça montent encore.

Nous sommes vraiment épuisés en arrivant sur le dessus, mais une fois sur le sommet nous sommes restés sur la même courbe de niveau tout le long jusque Volastra avant de redescendre jusqu’à la mer et le village de Manarola. Arrivés à 14h, nous nous arrêtons au troisième petit “snack” que nous croisons pour manger sur le pouce et nous reposer un peu à l’ombre.

Après le repas et de sérieux efforts déjà effectués la question se pose, est-ce que nous regagnons notre hôtel à Riomaggiore en train (3min de trajet)? Ou, est-ce que nous décidons de faire la dernière liaison qui dure plus ou moins 1h30?

Et là, sans se concerter tout le monde est d’accord pour passer dans l’autre village à pieds!

Nous voilà partis, et là surprise une route qui hyper accidentée, nous avons vraiment escaladé la falaise par moment à pic, avec nos sacs à dos de 10kg. C’est bien simple après 400m nous croisons une dame pétrifiée par le vide. Je décide, avec beaucoup d’entrain, arrive à la débloquer et l’accompagner le temps du passage dangereux. Il faut dire que nous ne savions pas passer si elle ne descendait pas.

Une fois en haut, quelques dizaines de mètres et puis nous redescendons le tout à pic jusqu’à Riomaggiore. La descente fut moins abrupte que la montée, heureusement avec nos sacs.

Petit stress tout de même, nous n’arrivions plus à trouver l’adresse exacte de notre logement. Nous marquons une petite pause sur le dessus du village à hauteur du château et là, nous discutons avec un ancien du village, Andrea, qui en bon italien dragueur demande à faire une photo avec les trois filles du groupe pour que nous la lui postions à notre retour.

Nous trouvons finalement notre appartement Ca di’Rio au beau milieu de la rue principale. Idéalement situé, il convenait tout à fait pour le groupe. Il n’y avait plus qu’à composer le code pour récupérer la clé dans la boite sécurisée avant de nous jeter littéralement sur le canapé.

J’avais promis à Emeline d’aller nager, nous nous habillons donc direction le port. Là, la mer est assez grosse, mais une promesse est une promesse. Nous nous dirigeons donc vers les rochers qui forment la digue du port pour nous jeter à l’eau. Ce n’était pas la meilleur idée que j’ai pu avoir … La mer était grosse, les bateaux rentraient de leur journée, les kayakistes également. Nous avons donc dû composer avec tout cela pour faire notre unique traversée et rentrer vite nous doucher, sous les ordres de Cécile, qui du bord, a eu quelques frayeurs.

Après une bonne douche nous nous rendons au bar central (Via Colombo, 144, 19017 Riomaggiore) pour un bon repas poisson, tant mérité pour Abdel et Cécile. Hajar, Emeline et moi nous rabattons sur d’autres mets tout aussi bons.

Jour4: Trajet Retour

A notre réveil nous allons chercher notre repas à la boulangerie située juste en dessous de notre habitation. Pour la suite de la journée, nous avions plusieurs options qui s’offraient à nous: soit repartir tôt sur Milan, soit faire les Cinque Terre en bateau, soit visiter chaque village à fond à l’aide du train. Nous avons choisi cette dernière option.

Notre train était vers 14h pour arriver à Milan vers 17h30. Nous n’avons pas eu de problème de retard ou de correspondance pour notre retour. Nous pouvons également vous dire qu’avant de monter dans le train il faut regarder les différents wagons … Certains sont climatisés et d’autres pas. Notre voyage retour était donc beaucoup plus confortable!

En route la p'tite troupe

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