Notre trajet
Jour 1 – Bruxelles – Toronto – Niagara Falls
6h30 : Le réveil sonne… Tout est prêt, il n’y a plus qu’à manger et s’habiller.
7h30 : Nous partons pour l’aéroport à 5min de la maison.
Nous arrivons à l’aéroport avec le gros sac à dos de Jéré pour le matériel de camping, une valise avec les affaires de Jérémy et les chaussures de toute la famille et enfin, une troisième valise avec les habits d’Emeline et les miens.
Ca y est, c’est l’heure du débarquement. Nous vérifions quinze fois si nous n’avons rien oublié car nous nous sommes un peu étalés… Premier contrôle de la douane : nous avons dû remplir un document qui nous demandait si on détenait des armes à feux et des couteaux. Aïe… Serait-ce le début des ennuis ? La policière qui nous accueille est sympathique et note sur notre papier que c’est un canif que nous avons puis nous laisse passer sans problème. Ouf ! Etape n°2 : trouver nos valises… Le sac « camping » arrive en premier. Ensuite, vient la valise rouge… Puis nous attendons… attendons… attendons encore… Notre stress commence à monter et Jérémy commence à faire le tour du « carrousel » (comme disent les québécois) mais sans succès. Ne la trouvant pas, il décide d’aller chez un employé où il remplit le papier de déclaration de perte. Finalement, la valise était sur le tapis roulant mais cachée par une autre et on ne voyait que le dos.
Réception de la voiture : après une énorme file, nous nous dirigeons pour prendre la voiture et là… pas de voiture ! Aïe… ou pas… Car on nous a donné une voiture beaucoup mieux que celle qui était prévue.
Bon, pour la première fois de la journée, nous sommes pressés car si nous voulons aller sur les bateaux devant les chutes du Niagara, il faut arriver avant 20h et avant il faut passer à l’hôtel pour déposer nos bagages. Nous chipotons beaucoup pour abaisser les sièges en trop et pour fixer le trône de Mademoiselle Emeline. Ensuite vient le moment de découvrir notre voiture AUTOMATIQUE… Jéré s’y risque (comme prévu). Pour être honnête, on ne comprend pas la signification des lettres sur ce qui ressemble au changement de vitesses. Après quelques essais peu concluants au milieu du parking nous demandons quelques explications à la gardienne qui a un petit sourire en coin.
Ca y est, nous sommes en route pour les chutes du Niagara. Nous arrivons sans peine, trouvons une place dans le parking et entrons dans … Le Crowne Plaza. Impressionnés, nous observons tous les détails : on sait maintenant où Disney s’est inspiré pour créer Hollywood Tower.
A peine installés, en route pour notre ballade en bateau au pied des chutes du Niagara : moment inoubliable. A l’entrée, on nous dit qu’on va être un peu mouillé et que c’est pour ça qu’on nous distribue un poncho de petit chaperon rouge. Lorsque nous voyons les gens du bateau précédent, nous commençons à comprendre que les mots « un peu » sont… faibles. En effet, lorsque nous arrivons au pied des chutes, la houle est forte et l’eau nous éclabousse tout en formant un épais nuage. A chaque mouvement de bateau ou petite bourrasque, Emeline et Papa crient, ce qui nous amuse beaucoup. Le spectacle est impressionnant, d’un côté il y a les chutes américaines, de l’autre celles du canada : nous ne savons plus où donner de la tête.
Dernier spectacle de cette journée de 31h : feu d’artifice au dessus des chutes vu depuis la fenêtre de notre chambre. C’est la nuit du “Canada Day”, la fête nationnale.
Jour 2 – Niagara Falls – Kingston 1000 îles – Montréal
La nuit fut courte car à 4h du matin nous nous apercevons qu’aucun de nous 3 n’arrivent plus à dormir… On a tiré pour rester au lit jusqu’à 6h puis, nous nous sommes levés, on a rangé la chambre et avons été manger au Starbucks. Du coup, à 7h45, nous étions déjà en route pour aller aux 1000 îles. Le trajet est long pour Emeline car, mis à part une pause, nous roulons en continu jusque midi. Arrivés là-bas, il fait mourant de chaud (plus ou moins 35°C). Plusieurs missions nous attendent : trouver les toilettes, l’accueil pour le bateau et trouver de quoi manger. Tout se passe au mieux et nous nous retrouvons sur un bateau avec un petit vent bien agréable. La visite est magnifique. Les îles ont été achetées par des riches qui construisent des maisons, des chalets ou carrément des châteaux. Une île a même la forme d’un cœur et a été offerte par une femme à son mari. Ensemble, ils ont décidé de construire un château mais l’épouse est décédée avant sa finition du coup sa mari n’a jamais voulu en profiter.
Sortis du bateau, nous reprenons la voiture vers Montréal (+/- 2h30). Pendant ce temps, nous nous arrêtons dans un Tim Hurtons pour acheter leurs fameux sandwichs et continuons notre trajet.
Arrivée à Montréal
A l’entrée de Montréal, il y a beaucoup de travaux ce n’est donc pas facile de s’en sortir et ça ralentit fameusement. Nous trouvons finalement rapidement notre auberge alternative où nous découvrons une magnifique petite chambre mauve. La vie se passe en communauté : toilettes, douches, cuisine, salon. La déco est super sympa.
Jour 3 – Montréal
La veille, Jérémy s’arrange avec son ancienne stagiaire Alison pour qu’elle nous fasse visiter la ville de Montréal car elle n’habite pas loin, à Grandby.
La journée commence tôt car, à nouveau, nous nous réveillons à 4h du matin à cause du jetlag. Nous prenons donc notre temps pour ouvrir l’œil, faire notre lessive, déjeuner et jouer aux jeux de société prêtés par l’auberge.
Alison arrive vers 10h et nous démarrons notre visite par le Mont Royal. Nous nous garons tout en bas et commençons à monter les centaines de marches qui vont nous amener jusqu’au dessus. Emeline court dans ces escaliers et tient le rythme jusqu’au dessus. Nous sommes même obligés de l’arrêter pour qu’elle boive.
Arrivés en haut, la vue est impressionnante mais bien vite nous allons boire un verre pour nous rafraîchir. Emeline, elle, prend une glace version Québec : sorte de pot en biscuit pour le cornet et une montagne de glace par-dessus. Tout ce qu’il faut pour en mettre partout J.
Sur l’entre-fait, il est 13h45 et nous arrivons rue Sainte Catherine (quartier gays), nous avons faim et voulons manger une vraie poutine. Alison tient vraiment à nous montrer ce plat si typique mais pas n’importe où… Hélas, elle ne trouve pas l’endroit idéal. Du coup, le temps passe et nous marchons sous un soleil de plomb avec une petite voix qui sort du porte-bébé : « Maman, j’ai faim ! Quand est-ce qu’on mange ?». Finalement, nous ne mangerons pas notre poutine dans une « cantine » comme voulait nous montrer Alison mais dans un restaurant où, apparemment, c’est moins bon. Ceci dit, j’ai trouvé ça délicieux !
Pour terminer, nous avons été rue Saint Denis, c’est à cet endroit que les québécois vont « magaziner ».
La journée fut longue pour Emi, du coup, vers 17h, nous rentrons à l’auberge pour nous doucher, manger et jouer à quelques jeux de société.
Jour 4 – Montréal – Québec
Comme les autres matins, nous nous réveillons de très bonne heure : 4h. Vers 6h, nous nous levons, bouclons nos valises et allons déjeuner dans la salle commune de l’auberge. Pour 7h45 la voiture est chargée et nous démarrons. Nous commençons par un arrêt « courses » qui fut épique car, prévoir des repas à l’avance sans frigo et avec 35°C au thermomètre, cela relève du défi.
Les courses terminées, nous nous mettons en route vers la ville de Québec ou plutôt le camping La Joie . Arrivés là-bas, nous découvrons un magnifique endroit vert, calme, accueillant et agréable mis à part les voisins « barakis » avec leur musique.
Une fois installés, nous allons à la piscine. Nous nous posons dans les transats et engageons la conversation avec des québécois et le maître nageur qui vient de Rimouskis. Ils nous donnent plein de trucs et astuces pour la suite de notre voyage. Cette discussion fut très riche.
Nous rentrons préparer à manger. Sur chaque emplacement, il y a une table et un braséro. Nous décidons donc de faire un feu mais … Nous n’avons pas de briquet ! Jérémy va donc en demander un à nos voisins. Et là, chose incroyable, ce sont des belges de Chaumont Gistoux. Une fois Emeline au lit, nous passerons donc la soirée avec eux à discuter.
Jour 5 – Québec – Chutes du Montmorensy
Ca y est, nous nous réveillons à une heure plus raisonnable : 6h. Nous mangeons et rangeons tout pour aller voir les chutes du Mont Morancy juste à côté de Québec City. Nous entrons dans un parc de la Sépaq et commençons la balade. Le paysage est bucolique. Nous passons sur des chemins ombragés et surtout sur un énorme pont au dessus des chutes. Tous ces points de vue nous permettent d’admirer les chutes sous tous les angles. Le débit est incroyable ! Le chemin proposé est très bien fait car il nous permet de commencer la promenade d’un côté de la chute, passer par l’énorme pont au dessus des chutes et de redescendre de l’autre côté jusqu’au pied des chutes. Nous nous faisons des mollets d’acier et Emeline tient le coup !!! Arrivés en haut, Emeline est même partante pour traverser les chutes en tyrolienne mais après prise de renseignements elle n’est pas assez lourde et nous ne pouvons pas l’accrocher à nous. Nous décidons donc de revenir sur nos pas et de profiter une dernière fois des différents angles de vue. Mais l’heure a avancé et, au moment où nous retraversons le pont, il est noir de monde … Ce qui est beaucoup moins agréable.
Rapidement, nous arrivons au point de départ. Nous avons très très chaud et nous décidons de prendre une glace.
Nous partons vers notre nouveau camping à Toudoussac. En y arrivant, nous voyons un supermarché et nous y achetons de quoi manger. Avec nos petits achats, nous nous installons dans la plaine de jeux d’une école car elle est également publique : ici pas de barrière autour des cours de récréation. Le soleil tape vraiment fort et nous partons nous abriter dans notre nouveau camping. Lorsque nous voyons notre emplacement nous tombons sous le charme ! La vue est magnifique car nous voyons le fleuve Saint Laurent et la ville de Tadoussac avec son port. Nous profitons beaucoup de cette belle vue et nous installons. Il est tout doucement temps d’aller dormir, nous faisons donc à manger, allons nous doucher et profitons de la vue depuis notre hamac.
Lire aussi notre article: Quel camping choisir au Québec ?
Jour 6 – Tadoussac et la baie de Sainte Catherine
Nous ouvrons la tente et là, quel plaisir, notre regard tombe sous le charme du Saint Laurent au lever du soleil. Nous prenons quelques photos et nous nous mettons en route pour aller faire une promenade avec, à la fin, un point de vue pour observer les bélougas. Nous marchons trois kilomètres sur un petit chemin ombragé avec une rivière à côté de nous. Lorsque nous arrivons au bout, pas moyen de voir un seul bélouga ! Il y avait beaucoup de vagues ce qui compliquait la donne et puis, finalement, après discussion avec le naturaliste présent… Les bélougas n’étaient tout simplement pas là ! Un peu déçus, nous faisons demi-tour et remarchons les trois kilomètres sur ce superbe chemin.
De retour au camping, nous mangeons puis Emeline et moi allons faire la sieste tandis que Papa va regarder le match des Diables rouges au Gibar de Tadoussac. La Belgique gagne et Jérémy revient fou de joie car ça y est, nous sommes en demi-finale.
En fin d’après-midi, nous allons voir un point de vue sur le Saint Laurent. Nous marchons donc un bon kilomètre sur un petit chemin aventureux ce qui amuse beaucoup Emeline. Arrivés sur la plage, le vent souffle très fort et le sable nous fouette. Nous ne restons donc pas très longtemps…
En revenant au camping, on s’aperçoit que, au Gibar, on peut manger des pâtes bolo pour 5€ par personne. Nous sautons sur l’occasion pour nous faire un petit resto mais lorsqu’on demande pour s’asseoir : on ne peut pas car Emeline n’a pas 18 ans. Finalement, ils nous font passer dans la partie « restaurant ». Là, la serveuse rentre une table pour nous et nous y installe. En attendant nos assiettes, nous jouons à touché-coulé car ils mettent des jeux en libre-accès. Après ce délicieux moment, nous rentrons prendre une bonne douche et allons dormir.
Jour 7 – Tadoussac – Saint Fabien
Nous nous levons tôt (comme tous les jours au Québec ;-)), plions la tente et nous rendons aux Escoumins pour aller voir les baleines sur un zodiac. Dès notre arrivée, une femme nous équipe de la tête aux pieds : veste, pantalon et pour Emi, un gilet de sauvetage ! Notre équipement nous fait rire et encore plus celui d’Emeline car, avec le gilet, elle ne sait plus bouger ! Mais pas le temps de traîner… La femme nous fait monter sur le zodiac (nous sommes les derniers) et nous explique qu’elle est naturaliste puis nous partons. A partir de ce moment nous n’avons plus compris ce qu’elle disait car le bruit des vagues et le moteur étaient trop fort sans parler de l’accent québécois :-D.
Quoiqu’il en soit, après 20 bonnes minutes de navigation, nous arrivons au milieu du fleuve et là… : le spectacle commence ! Sans interruption, nous avons observé le souffle des baleines et leurs dos autour du bateau. Jusqu’au moment où, apothéose, une baleine s’est montrée sur toute sa longueur juste à côté de nous. Ces mammifères sont impressionnants de part, bien sûr, leur grandeur et leur poids mais également de part leur mode de vie dans ces eaux si froides.
Après ces belles découvertes, nous rentrons sauf que le fleuve est beaucoup plus agité et que nous recevons régulièrement de grosses vagues d’eau froide.
De retour sur la terre ferme, nous enlevons notre accoutrement, félicitons la naturaliste (même si on n’a rien compris à ce qu’elle a dit…) et partons vers Forestville sauf que là, Jérémy se rend compte que ce n’est pas le bon bateau passeur, le nôtre était juste à côté du zodiac. Mince ! Nous venons de rouler 40 minutes pour rien… Par contre, bonne nouvelle : nous ne l’avons pas raté car il est à 18h. Nous prenons donc notre temps pour revenir, manger avec un beau point de vue, observer le village indien par lequel nous passons puis allons nous mettre dans la file d’attente pour entrer dans le bateau.
Une fois sur le bateau, nous montons directement à l’étage pour aller voir le Saint Laurent.
Tout s’est bien déroulé et nous sortons de là sans énervement. Nous nous dirigeons donc vers le camping Saint Fabien où Emeline et moi allons prendre notre douche tandis que Jérémy monte le campement et fait un feu pour le plus grand plaisir de sa fille !
Jour 8 – Saint-Fabien – Sainte-Anne-des-Monts
Ce matin, nous nous réveillons un peu plus tard : houlaaaa, il est 7h et demie.
Une fois le campement rangé, nous roulons toute la matinée. Nous arrivons enfin au camping de l’ancre jaune. Emeline part directement à la plaine de jeux pendant que nous montons le campement. Ensuite, nous allons chercher du pain et… des pinces à linge car depuis le début nous n’osons pas faire de lessive car nous avions peur que le vent emporte nos habits.
De retour au campement, nous dînons et là, une averse arrive alors qu’on n’en s’en doutait pas. On a juste le temps de rentrer dans la voiture et de rire un bon coup ! Une fois la pluie passée, nous faisons notre lessive et accrochons le tout. Afin de nous dégourdir, nous allons faire une petite promenade au bord du Saint Laurent. Lorsque nous revenons nous discutons avec nos voisins québécois : chouette moment ! Emeline, de son côté, joue tranquillement puis se fait des copines et part à l’aventure. Comme presque tous les soirs, nous faisons un petit feu sur la plage pour le plus grand bonheur d’Emeline.
Jour 9 – Parc de Gaspésie
La nuit fut chaotique car il y a eu beaucoup de vent… A 6h30, mini miss ne tient plus, elle veut se lever mais nous n’y tenons pas plus que ça. En tirant, nous arrivons à 7h. Directement, elle s’habille et part jouer à la plaine de jeux. Dès que tout le monde est réveillé et en forme, nous allons faire nos petites courses de la journée puis nous partons au parc de Gaspésie. Après une prise de renseignements rapide, nous nous dirigeons vers la première promenade : Mont Ernest Laforce. Lorsque nous arrivons au dessus, la vue est magnifique : sur certains monts il y a encore de la neige ! En redescendant, nous apercevons deux randonneurs qui regardent dans le sous-bois. Nous faisons de même mais ne voyons rien par contre nous entendons « pfrrrrr ! » comme celui des chevaux. Du coup, nous regardons mieux et voyons derrière les feuilles une maman orignal et son petit. Nous restons très calmes, prenons des photos et observons. Si bien que, après quelques minutes, la maman orignal sort avec son petit. Le spectacle est magnifique ! Avant de retourner dans le bois, le petit tête même sa maman… Du pur bonheur de voir ces énormes animaux vivre en toute liberté.
Après cette belle découverte, nous décidons d’aller au lac des américains. Emeline nous demandera même si c’est celui qu’on met sur nos tartines J. La balade devait être courte et plate… Elle a été un peu longue (car nous avions faim) et composée de fameuses montées. Mais lorsque nous arrivons là-bas, le paysage est magnifique et nous parlons avec plein de québécois très sympathiques.
Pour le retour, Emeline est un peu fatiguée, nous la mettons dans le porte-bébé. On aurait aimé faire une dernière promenade pour aller voir les chutes Saint Anne. Elles sont très jolies. Petit arrêt supplémentaire pour aller voir la rivière Saint Anne qui est belle et où l’eau est claire !
Au soir, petit resto pour se détendre avec, au menu, poutine au crabe, crevettes et sauce homardine. A notre retour : douche et dodo pour Emi tandis que nous, nous faisons des tours de pierres.
Lac aux américains Lac aux américains Chute Sainte-Anne Rivière Sainte-Anne
Jour 10 – Sainte-Anne-des-monts – Parc Forillon
Nous replions. En route pour une matinée de voiture afin d’arriver à Gaspé. Nous avons des difficultés pour trouver notre camping. Aujourd’hui, les diables rouges jouent en demie finale. On décide donc d’arrêter nos recherches pendant quelques heures et d’aller voir le match. En parlant avec un supporter français, nous trouvons un restaurant-bar qui a de grands écrans. En voyant le nombre de personnes qui viennent regarder le match, le barman n’a pas d’autre choix que de mettre le son et de nous laisser regarder. Bon, pas de chance, on a perdu. Nous repartons donc à la recherche de notre camping. Finalement, nous avons un problème d’adresse et lorsqu’on a suivi les panneaux ce n’était pas les bons (le camping Gaspé n’est pas le camping du petit Gaspé). Nous trouvons finalement le lieu d’accueil mais notre camping est dans un parc naturel protégé. L’entrée du camping est donc quasi 10kilomètres plus loin. Ca y est, nous y sommes enfin.
Nous arrivons à notre emplacement. Rien à voir avec les autres campings. Nous sommes au milieu des bois, là où il faut bien mettre notre nourriture dans la voiture car il y a des ours !
Emeline est équipée et nous partons voir les phoques en faisant une petite promenade. Ces derniers seront fort loin mais on pourra dire qu’on les a vus. Nous reprenons la voiture et allons à un point de vue pour voir le Cap Bon Ami. Nous rentrons et, important pour Emeline, nous lui faisons son tatouage avant d’aller dormir.
Cap Bon ami
Jour 11 – Parc Forillon – Percée
La nuit fut froide et surtout il y avait beaucoup de rosée à notre réveil. Aucun ours n’est venu cette nuit, par contre, il y a quand même eu un bruit suspect sur notre tente… Une branche qui tombe ou un raton-laveur ? On ne le saura jamais…
Nous rangeons notre campement et allons à la piscine. Nous n’y restons qu’une grosse demie heure car l’eau est très froide et, malgré le beau soleil et le ciel bleu, un petit vent frisquet nous pousse à nous rhabiller rapidement.
Nous prenons la route vers Percée où nous trouvons notre camping sans problème.
si ce n’est que nous sommes un peu déçus par le camping, par l’emplacement : pas d’ombre et surtout, pas de vue sur le rocher percé.
Mais bon, nous ne restons qu’une nuit donc pas de stress. Une fois installés, nous partons voir la chute de la rivière émeraude. Là, par contre, on galère pour la trouver. On fait des aller-retours puis allons demander de l’aide à la maison du tourisme. Nous arrivons enfin après une route très poussiéreuse prise avec la voiture. Nous empruntons un chemin escarpé entre montées, descentes, racines et escaliers. Cinq cents mètres plus loin nous découvrons un endroit bucolique : une chute magnifique, de l’eau turquoise, un petit pont en bois, un petit barrage de cailloux, … L’endroit fait partie de nos coups de cœurs !
Après cette belle découverte, nous allons au restaurant car dans cette région c’est le paradis du homard (enfin pas pour lui, pour nous :-D). Je choisis donc une grande assiette avec un demi homard et un demi crabe : un délice (si ce n’est que ce n’est pas facile à manger).
Nous rentrons rapidement au camping car nous avons froid. Emeline et moi allons prendre notre douche tandis que Jéré fait un feu et range le campement. Nous nous équipons après la douche pour ne pas avoir froid et allons dormir.
Jour 12 – Percée – Parc Temiscouata
Nous replions rapidement nos affaires car, à 9h, nous avons rendez-vous à l’accueil pour prendre la navette qui nous déposera au bateau qui nous fera faire le tour du rocher percé et de l’île de Bonaventure. Le « hic » c’est que Jéré se lève avec un torticolis ce qui l’empêche de pouvoir ranger autant que d’habitude. Pour le reste, tout roule et rapidement nous sommes sur le bateau, le seul problème c’est qu’il est bondé et que ce n’est pas très agréable. Emeline et moi nous frayons un chemin mais sans grand succès tandis que Jéré reste assis dans la cabine car il est blanc tellement il a mal.
Nous finissons finalement par trouver, non sans peine, une petite place afin de faire quelques photos. Nous arrivons à l’île de Bonaventure mais nous avons pris la décision de ne pas y descendre (payant) car les promenades sont trop longues pour Emeline. Du coup, nous restons sur le bateau et là, bonheur : il est vide ! Il y a beaucoup de houle, ce qui amuse terriblement Emi et moi.
Arrivés sur la terre ferme, nous reprenons la navette pour aller rechercher la voiture et commençons notre long trajet pour rejoindre le parc Temiscouata. Au début, nous nous arrêtons pour acheter à manger, puis à une superbe plaine de jeux avec piscine gratuite ! Après cette belle pause, nous roulons… roulons… et… roulons encore ! Nous arrivons à 20h05 à l’accueil avec un petit stress car nous pensions que celle-ci fermait à 20h… Mais non : elle ferme à 21h. Ouf… Nous allons donc nous installer dans le camping du parc et allons dormir.
Jour 13 – Parc Temiscouata
Petit à petit nous nous adaptons au changement d’heure et nous nous levons un peu plus tard. Nous allons nous balader jusqu’au vieux quai où nous rencontrons une québécoise qui adore passer ses vacances en France : petit moment vraiment très agréable. Nous revenons, allons chercher à manger et décidons de nous installer au bord du grand lac de Temissaloudi. Là, nous découvrons un réel petit coin de paradis avec une magnifique plage et une méga plaine de jeux éducative. Je commence dons le parcours avec Emi. Le principe est de passer les différentes périodes de l’Homme à travers le temps en se mettant à leur place. Cette plaine de jeux est vraiment bien pensée ! Après, nous nous installons sur la plage, Jéré et Emi jouent dans l’eau car elle n’est pas du tout profonde.
Le soir, nous allons écouter la conférence d’une archéologue passionnée du site. Ce qui l’intéresse le plus c’est la taille de la pierre.
Jour 14 – Parc Temiscouata – Rivière du loup
Ce matin, nous allons participer à une activité que nous avons réservé pour Emeline : « Le petit biologiste ». Nous allons pêcher des « bibites » dans la rivière puis, nous les prenons pour les observer au microscope. Emeline profite à fond de l’activité pendant une heure puis finit par décrocher.
Directement après, nous partons vers notre hôtel à Rivière du loup. Le trajet est relativement court. On se presse pour aller voir la belle vue de notre chambre sur le Saint Laurent. Et là… Déception ! Il y a de la brume et on ne voit rien ! Nous allons donc manger, voir une petite chute, observer le centre ville puis nous rentrons pour profiter de la piscine et du bain à bulles. Après ce moment détente, nous profitons de notre chambre, de la télé et des bons lits tandis que Jéré va chercher un Mac Do pour le souper.
Jour 15 – Rivière du loup – Québec
Après une magnifique nuit très confortable, nous allons déjeuner comme des québécois : lard, pommes de terre, saucisses, œufs brouillés, … et des fruits déjà coupés J. Nous avons mangé comme des rois !
C’est parti pour quelques heures de route vers Québec City. Arrivés là bas, nous avons beaucoup de difficultés pour nous garer car non seulement on ne trouve pas de place mais en plus on ne comprend rien à leurs panneaux. Si bien que nous attrapons une prune L.
Bref, nous nous promenons et regardons deux spectacles de rue sur le thème du cirque ce qui plait particulièrement à Emeline. Pour le reste, nous nous baladons mais il y a vraiment beaucoup de monde. Nous découvrons une petite rue commerçante du style chemin de traverse d’Harry Potter.
Nous retournons en fin d’après-midi au camping, nous nous installons en un temps record et… Plouf, dans la piscine ! Le soir, nous discutons avec notre voisine qui est montréalaise. Elle nous confie que, avant d’avoir ses enfants, elle a pédalé entre Montréal et Vancouver pendant trois mois. Du coup, la discussion s’est très vite engagée.
Jour 16 – Wendake, réserve indienne
En un coup, nous avons un petit coup de stress au réveil, car Jéré voit sur le site de la réserve amérindienne qu’à 9h, il y a un atelier « création de colliers indiens ». Du coup tout le monde s’active. Nous arrivons là-bas excités pour s’entendre qu’elle a été déplacée l’après-midi. Finalement, nous prenons notre temps et profitons de la visite guidée du site ainsi que du spectacle de danses. A midi, nous allons nous installer au bord d’une petite chute pour dîner : petit moment calme et agréable. Emeline en profite pour mettre ses pieds dans l’eau. Cette fois, il est vraiment l’heure de l’activité « colliers » donc nous partons mais avant, nous nous arrêtons dans une petite église catholique mais amérindienne. Ca déconstruit un mythe.
Après avoir autant attendu, Emeline profite enfin de son activité « colliers ». Nous rentrons au camping et heureusement, il n’est pas trop loin, pour nous reposer et faire une petite sieste. Emeline se réveille juste au bon moment pour partir car, ce soir, nous avons réservé un petit restaurant où l’on mange du cerf, du wapiti et du bison sur une pierre chaude. Mmmmm, un régal ! Emeline, elle, choisit même des spaguettis bolognaise au gibier : elle adore !
En rentrant au camping, nous découvrons nos nouveaux voisins : des suisses qui ont loué une dodge mais transformable en camping car. Le toit se lève pour se transformer en chambre et, à l’intérieur, il y a une deuxième chambre et une cuisinière avec frigobox : une idée à retenir.
Jour 18 – Québec city – Granby – Ottawa – Toronto
Aujourd’hui, la journée va être longue mais pleine de découvertes ! Nous nous réveillons sous la pluie et replions donc la tente alors qu’elle est trempée. Lorsque nous nous abritons sous le toit du coffre de la voiture pour manger.
Arrivés à Granby, nous retrouvons Alison devant le CEGEP où Jéré prend des photos pour les montrer à ses collègues. Nous allons manger une poutine dans une cantine (snack) très connu selon Alison. Le problème est qu’Emeline ne peut pas en manger. Entre quelques tartines et dessins animés, tout le monde y trouve son compte. Nous reprenons la route.
Nous arrivons à Ottawa, garons notre voiture dans un parking et commençons notre balade tandis qu’Emeline recommence son… « J’ai faim… ». Nous passons devant le parlement qui est gigantesque mais aussi toute la cité administrative. Par contre, impossible de trouver un magasin pour donner quelque chose à manger à Emeline. La seule chose que nous trouvons ce sont des restaurants et autres snacks ce qui ne fait pas notre affaire. Finalement, nous allons dans un Subway où nous demandons un simple sandwich au jambon. Le vendeur nous a regardé bizarrement mais au moins Emeline pouvait manger quelque chose de léger.
Nous reprenons la voiture en direction de Toronto. Emeline s’endort rapidement ce qui nous permet de tracer et arrivons à 1h du matin. Comme nous l’avons promis à Emeline, nous décidons de dormir dans la voiture mais où ? Après quelques aller-retours je suggère d’aller voir si on ne peut pas garer la voiture juste devant le camping. Là, une aubaine ! Nous lisons sur un panneau que nous pouvons rentrer et nous installer sur un emplacement libre. Le temps qu’Emeline et moi allions aux toilettes, papa avait déjà changé toute la voiture en mode « dodo ». Mini miss rêvait de dormir par terre devant son siège. Nous avons donc exhaussé son rêve ;-). Le camping Indian Line est le plus proche de l’aéroport.
Jour 19 – Toronto
Le réveil est épique car deux hommes viennent frapper à la fenêtre. Ils parlent anglais et sont très gentils. Ils nous expliquent que nous sommes sur l’emplacement qui leur a été assigné. Nous allons donc à la réception mais le nôtre n’est pas encore libre.
Après avoir installé la tente pour la faire sécher et avoir remis de l’ordre dans le coffre nous partons voir Toronto. Là, surprise ! Le trajet qui devait durer 20minutes durera 40 minutes car même en début d’après-midi il y a beaucoup de bouchons. En arrivant, nous cherchons un parking, nous nous parquons et allons découvrir Toronto. Nous arrivons sur la place Dundas : fontaines au sol et énormes publicités sur écrans géants sont au rendez-vous. Ensuite, nous allons dans le quartier de Kensinghton : peintures et graffitis sont omniprésents et nous goûtons les fameux burritos. Fatigués par ce stress ambiant et par la chaleur nous rentrons au camping pour une opération douche.
Jour 20 – Le départ
Après nous être levé à notre aise, nous profitons encore un peu de la piscine avant de ranger notre matériel de camping.
Cette fois, c’est parti pour l’aéroport mais avant cela il faut rendre la voiture et trouver le bon chemin. Aïe ! Pas facile mais on y arrive. Puis c’est (re) parti pour une attente interminable jusque 18h !
Les sept heures d’avions de dérouleront bien.