Road Trip dans le Sud Maroc en famille

Jour 1 – Bruxelles – Marrakech

Pour une fois partons pas de bonne heure.  Heureusement car la veille, Cécile a été malade et a dû aller chez le médecin : sinusite, manque de bol ! Dormir un peu plus et terminer les bagages à notre aise étaient des atouts non négligeables.

14h ! Nos chauffeurs familiaux viennent nous chercher.  Nous partons très tôt car nous avons entendu qu’il y aurait beaucoup de monde ce jour-là à l’aéroport suite au manque crucial de place de parking ce qui provoque des bouchons.

Finalement, tout se passe sans encombre.  Comme à chaque passage de la sécurité, Jéré sonne à cause de ses chaussures. Il est néanmoins à noter que notre compagnie aérienne était la Royal Air Maroc (RAM). chaque bagage doit avoir un point maximum de 23kg… Il n’est pas possible d’avoir deux bagages avec un poids de 30kg pour l’un et 5kg pour l’autre … La compagnie, notre organisation et la nature sont tous gagnant MAIS pas les préposés aux bagages.

Nous embarquons dans l’avion, Théo est fou de joie lorsque nous passons dans le tunnel.  Il faut dire qu’il a eu le temps de voir comment tout fonctionnait autour de l’avion.

Ce premier vol est agréable si ce n’est qu’il est en retard … Nous nous inquiétons (et nous ne sommes pas les seuls) car nous avons peur de rater notre correspondance.  A peine avons-nous atterri que nous nous dépêchons pour arriver devant notre 2ème zone d’embarquement.  Arrivé là-bas, nous comprenons (hélas) très rapidement que notre 2ème avion aura, lui aussi, du retard. L’ironie du sort, nous étions à l’heure pour la correspondance précédente que nous avons faillit prendre, merci à la RAM.

L’attente n’est pas facile pour Théo, il est passé 22h et, même s’il a fait une sieste… Il est très tard.  Cependant, nos 2 petits cœurs sont très sages.  Nous redécouvrons cette agréable sensation de chaleur sèche. Il faut dire qu’en Belgique, jusqu’à maintenant on se caille.  Je propose donc à Théo, rouge comme une pomme, d’enlever son pull ce qu’il accepte sans rechigner.  Et là, comme si c’était la 1ère fois qu’il se retrouvait avec des manches courtes, il  s’est surpris lui-même et nous a fait la danse de la joie.  C’est rigolo de voir comme les petits oublient vite ce qu’ils ont vécu 1 an plus tôt.  Ca y est, c’est notre tour.  Nous montons dans un bus qui nous emmène à notre avion.  Une fois installés à notre place nous constatons que l’avion est à moitié vide, une question nous taraude donc … Attendons d’autres passagers ou allons nous partir à moitié à vide ?  Un autre bus finit par arriver et 2 vieux, peu sympathiques, s’installent à côté de Cécile.  Scotché à leur GSM on aurait dit des ados !  Ils ont même regardé une vidéo avec le son …

Jérémy, Emi et Théo s’endorment dans l’avion. Arrivé à Marrakech, Jérémy prend Théo dans le porte-bébé et nous nous préparons à relever les 2 défis suivants : récupérer la valise et contacter le chauffeur.  Cécile se charge du 1er tandis que Jérémy s’occupe du 2ème.

Ah oui, petit détail non négligeable … nous sommes passé devant tout le monde à la douane : Merci Théo !

Notre chauffeur nous amène à notre riad.  Nous sommes accueillis comme des rois : Pâtisseries marocaines et thé à la menthe avec notre hôte qui nous donne de bons conseils pour la suite de notre voyage.  Il est 2h du mat (heure belge) nous nous effondrons dans nos lits mais apprécions vraiment le cadre : un riad typique !

Jour 2 – Marrakech

Nous avons de la chance, les enfants dorment jusqu’à 8h30, réveillés calmement par la lumière du soleil (demain nous fermerons le volet extérieur que nous n’avions pas vu).  Nous nous levons à notre aise pour aller déjeuner.  Nous découvrons de drôles de crêpes et pancakes avec de délicieuses confitures.  Emeline adore ce qui nous fait fort plaisir car c’est son défi durant ce séjour : s’ouvrir à l’art culinaire des autres pays. 

Une fois prêt à partir , nous mettons à peine le pied en dehors du riad qu’un homme fort sympathique, nous accoste en nous disant qu’il nous on vu au riad et que nous ne devons absolument pas louper les berbères dans le quartier des tanneurs qui descendent de la montagne pour tanner les peaux. Il nous explique ou nous devons aller, mais nous préférons commencer par aller à la place Jamaa El fna pour convertir nos euros en Dirham.  Le monsieur nous retrouve un peu plus loin et nous dit gentiment que nous nous sommes trompés de direction … Il fallait aller à droite et pas à gauche… Il nous réexplique le chemin.  Voyant que nous sommes un peu perdu il interpelle un ami à lui et lui demande s’il peut nous conduire chez les berbères vu que c’est à côté de son travail.  Ce jeune homme nous fait passer dans pleins de ruelles pour enfin arriver aux bassins (qui on l’air bien installés). Là, un vieux monsieur nous explique les différentes étapes : lavage dans l’eau, dans du lait chaud, dans de l’eau avec du caca de pigeons.  Ensuite, il nous montre comment on racle les peaux pour enlever les poils ou la laine.  Nous ne sommes pas autorisés à prendre beaucoup de photos.  Le vieux nous emmène ensuite au magasin …. Rebelotte, un nouveau monsieur nous montre les différents cuire en nous faisons découvrir la différence au touché. Lorsque nous essayons de de sortir le vieux s’énerve, il veut de l’argent, alors que nous ne possédons que des billets de 50euros, ce que nous ne voulons évidemment pas donner.  Il s’énerve encore, nous essayons de nous dépatouiller.  Finalement, Cécile donne un billet de 5 euros.  Là tout se passe très vite, je donne le billet, j’attrape Théo dans mes bras, appelle Emi et Jérémy et nous partons sous les engueulades.  Quelle aventure pour démarrer.

ATTENTION ARNAQUE !

***En conclusion, le quartier des tanneurs c’est toute une organisation … Des rabatteurs t’y dirigent, il te présente au “chef ” qui te montre un peu le fonctionnement avant de t’emmener dans une boutique.  Tu dois évidemment acheter dans celle-ci sous peine d’avoir tout le monde sur ton dos à la sortir … Ne pas accepter de suivre quelqu’un dans ce quartier excentré,  Allez-y seul si l’envie vous en dit.***

Grâce au sens de l’orientation de Jérémy, nous arrivons à trouver la fameuse place El Jamaa el fna où, comme nous le voulions, 3h plus tôt, des bureau de change sans commission son disponible. Nous allons directement les dépenser dans un délicieux jus de fruits frais puis nous rentrons avec quelques briouats en guise de diner que nous mangerons à l’ombre de la terrasse de notre riad.  Bonheur ! 

Après une petit (grande) sieste de notre Théo, nous nous remettons en route pour aller voir le Palais Bahia, ce qui signifie « la superbe, la magnifique » qui vient du surnom de la maitresse préférée de l’ancien propriétaire.  Ce palais est magnifique mais surtout hors du commun.  En effet, le Vizir qui a acheté une maison a continué à acheter toutes celles qui étaient autour.  Ce qui donne une ensemble non coordonné de pièces mises les unes derrière les autres, malgré ce manque d’harmonie les décorations sont magnifiques et faites de matériaux noble. Saviez vous qu’à l’époque le Vizir échangeait un kilo de marbre contre un kilo de sel aux italiens …. Il y a bien longtemps que le sel est consommé, mais le marbre est encore là, bonne négociation.

Pour le souper, nous décidons de manger au milieu de la place Jamaa El fna afin de participer au folklore.  Les repas sont simple mais corrects.

Jour 3 – Les deux jardins

Quelle bonne nuit !  Pas de réveil, hors mis le minaret voisin du logement au milieu de la nuit que nous avons très vite oublié.  C’est donc tout naturellement que nous nous levons et prenons un superbe petit déjeuner dont nos enfants profitent grandement.

Nous démarrons et cette fois pas d’arrêt sous prétexte que le marcher berbère c’est juste aujourd’hui.  Nous nous dirigeons vers le jardin Majorelle.  Celui-ci est en dehors de la médina.  Il fait déjà chaud mais nous marchons d’un bon pas Emeline suit admirablement bien.  Arrivé là-bas, nous sommes contents d’avoir déjà nos billets car il y a énormément de monde et pas de guichet pour les acheter sur place.  Ouf ! Merci Jérémy.  Les gardiens sont pénibles, il y en a partout et ont tous plein de règles à faire respecter dont celle qui nous a le plus embêté : pas de sac à dos à l’intérieur.  Ouf que dedans il y a tout notre matériel de survie lorsqu’on est avec notre Théo à l’heure du début de sieste.  Et c’est justement l’heure de la sieste.  Nous sommes obligés de tout laisser à l’accueil.  Il va falloir ruser pour garder Théo avec nous et de bonne humeur.

Nous faisons quelques tour de passe-passe mais le jardin est attrayant même pour les enfants. Emeline et Théo passent de points d’eau en points d’eau pour observer tantôt de grenouilles, tantôt des tortues, tantôt d’énormes poissons. Tout est superbement bien entretenu et nous découvrons le bleu majorelle qui s’impose avec beaucoup d’élégance au milieu des couleurs de la nature. 

Suite à cette belle visite et à la récupération de notre sac à dos « kit de survie », nous mettons Théo dans le porte-bébé sur maman et nous nous dirigeons vers les jardins secrets.  Le trajet n’est pas évident, nous sommes en dehors de la médina, il y a beaucoup de voitures, il y a des feux de signalisations mais pas pour les piétons.  Du coup, chacun en fait à sa guise.  Les voitures klaxonnent roulent près de nous, … Bref Théo bien que fatigué, en tire la conclusion suivante (et il n’a pas tort) : «  Il y a trop de bruit, je ne sais pas dormir ? »  Epuisé par la chaleur, le bruit et l’attention pour ne pas nous faire écraser nous nous posons sur une terrasse à l’ombre dans un petit resto conseillé par le routard et le collègue de Jérémy « Atay café ».  Un peu plus cher, mais sympas pour se poser tranquilou !

Après notre pose nous visitons le jardin secret à proximité.  C’est un beau jardin diviser en deux parties.  Le premier constituer de plante du monde entier et le second est un jardin islamique classique un point d’eau au centre et un équilibre parfais pour les quatre coins.

Nous rentrons ensuite au riad pour que Théo puisse faire sa sieste au calme.  Après cette petite pause bien utile nous ressortons pour profiter des souks, du folklore de la place Jamaa el fna et nous nous trouvons un petit souper fort agréable à emporter : 5 briouats et un pain avec mix de viandes et fromage pour nous.  Nous improvisons notre souper à l’ombre de la terrasse du riad. Et pour terminer un petit jeu de société en famille, Piou-Piou, simple mais efficace.

Jour 4 – Marrakech

Ce matin, nous décidons d’aller voir la Medersa Ben Youssef, une école universitaire coranique.  Le lieu est splendide, en plus, il vient d’être rénové !  Les élèves dormaient sur place dans des cellules (très) rudimentaires avec un « RDC », étage muni d’une échelle pour y  monter et une épaisse porte en bois qui se fermait de l’extérieur …

Suite à cela, nous décidons d’aller voir le minaret de la mosquée Koutoubia :

Maroc

véritable rose des vents pour se retrouver dans les souks d’Arnakeche ! Nous y allons à pied malgré la température qui monte terriblement (37°). A côté, il y a un petit parc très joli mais nous avons chauf et décidons d’un commun accord d’aller manger une glace.

Après avoir trouvé quelques briouats au poulet, les préférées d’Emeline, nous rentrons au riad pour les déguster en essayant d’avoir un peu moins chaud … Théo s’effondre dans son lit tandis qu’Emeline et Jérémy analysent les différents Dirhams que nous possédons.

Aujourd’hui, c’est le jour le plus chaud, il faut donc rester au riad le plus tard possible pour ne pas trop souffrir de la chaleur, Le propriétaire nous propose donc de venir mettre nos pieds dans l’eau du bassin qui se trouve au centre du riad ce que nous faisons avec plaisir.  Sur l’entre fait, il est 17h passé, nous décidons de ressortir pour aller faire un dernier tour sur la place dans les souks et nous trouver un petit resto, « chez Brahim » conseillé par le routard.  Nous montons deux étage et nous nous retrouvons dans une petite sale cosy et agréable avec deux musiciens qui jouent des airs traditionnels et pour Théo … la danse des canards. Bonheur !

Jour 5 – Marrakech – Ouarzazate

Ce matin, nous nous levons de bonne heure car nous devons boucler nos valises, déjeuner pour rejoindre notre chauffeur à 9h pour prendre possession de notre véhicule. Ca y est nous quittons Marrakech direction Ouarzazate.

Nous voulons pendant presque 2h jusqu’à la Kasbat Telounet.  Arrivé là-bas, nous sommes affamés mais il n’y a rien pour manger sur le pouce… Juste un petit resto mais il est conseillé par le Routard, Nous y allons donc et sommes installés dans un salon d’extérieur recouvert de tapis marocains et devant nous se trouvent des tables basses et une vue à couper le souffle sur la vallée.  Les propositions sur les cartes se résument à 5 menus mais ceux-ci sont correct. Nous mangeons tous de bon appétit, sur tout Théo.  Pour nous dérouiller les jambes nous faisons le tour par l’extérieur de la Kasba.

Nous décidons de ne pas entrer afin de pouvoir avancer vers notre second point.  Ait Ben Haddou, magnifique petite ville fortifiée. Elle a déjà servi plusieurs fois pour tourner de grands film tels que « Astérix et Obélix Mission Cléopâtre, Gladiator, Indiana Jones, … ». Les décors sont imposants mais ce qui est le plus sympas c’est la manière d’arriver jusque-là et d’en repartir : à l’aller nous sommes passé sur un grand pont au-dessus d’une rivière asséchée, tandis qu’au retour, nous sommes passé par la rivière.  Mis à part quelques flaques nous n’avons pas été trop mouillés

Il nous reste maintenant 1h de route pour arriver à l’écolodge la palmeraie.  Le principe est vraiment intéressant, tri des déchets, composte, simplicité, respect de la nature, … C’est un écrin de verdure bien entretenu.  Nous dormons dans une tente juste à côté de la piscine ce qui ravi nos 2 petites têtes blondes.

Pour le souper, nous devons choisir soit le resto de l’écolodge qui propose un menu que nous avions déjà manger le midi soit aller chercher à manger à l’extérieur alors que nous n’avions rien vu en arrivant.

Nous décidons de prendre la seconde option. Nous trouvons un restaurant qui propose des tacos à 5min en voiture de l’hôtel. Petit brossage des dents dans le hamac et hop au dodo car demain est un grand jour pour Théo …

Jour 6 – Ouarzazate – Merzouga

Ce matin, nous nous levons pour partir à 9h maximum. Nous avons beaucoup de route et Jérémy veut absolument faire les Gorges de Dades. Nos bagages sont casi fait, et nous démarrons sans tardé juste après le déjeuner. 2h de route jusqu’au pattes de singe. Arrivé sur place l’envie d’aller randonné dans ses gorges est très fort, Jérémy se rend donc dans l’auberge Kasbah ait Marghad le gérant propose ses services pour nous guider pour 150 DH pour une balade d’une heure et demi. Vu le peu de temps que nous avons nous acceptons

Etre au milieu de ces gigantesques gorges nous impressionne. En hiver, il y a de l’eau et en été, le lit est complètement sec! A certains moments, nous devons passer en dessous de grosses pierres tandis qu’à d’autres nous devons en escalader? Nous finissons la promenades en étant complètement au dessus d’un gorge et observons ce décors magnifique d’en haut. Bien que nous n’ayons fait que 4,880 km nous avons quand même parcouru un dénivelé de 136m. C’est donc après un bel effort physique que nous ressortons de là avec des étoiles plein les yeux.

Nous reprenons la route et admirons les changements de paysages. Nous nous retrouvons finalement au pied du désert dans un endroit singulier: la Kasba Erg Chebbir.

Tout d’abord, pour la première fois, nous devons quitter la route pour aller sur une piste. Surpris par l’itinéraire que nous devons emprunter, nous téléphonons au responsable du lieu qui nous a dit que nous étions sur le bon chemin. Face à nous, au milieu d’une tempête de sable se dresse une grande Kasba. Nous nous garons et allons nous présenter à l’accueil. Nous découvrons notre chambre et sommes surpris, il n’y a que très peu de lumière, l’aménagement est très rudimentaire et ne parlons pas de la salle de bain. Heureusement c’est propre. Nous décidons donc d’aller voir la piscine, celle-ci est caillante. Seule Emeline a été assez courageuse pour se mettre dedans. Tandis que Théo et Cécile ont juste réussi à mettre un gros orteil dedans. Etant donné qu’il n’y a absolument rien à côté (et ce n’est pas une expression) nous demandons si nous pouvons souper sur place.

En attendant l’heure du souper, nous profitons pour aller nous promener dans ces énormes dunes du sable. Un drôle de gars s’approche de nous il nous parle et veut nous aider (alors que nous n’avons pas besoin d’aide pour prendre nos photos) Finalement, nous comprenons qu’il voulait juste nous vendre ses créations …

A 8h30 , pas avant (ce qui est difficile pour les enfants) nous nous pointons au restaurant malgré les différentes familles/groupes, il y règnes un silence de moines c’est limite gênant surtout que Théo, lui, ne trouve rien de mieux que de jouer avec son camion de pompier à faire PIMPOM. Cependant, le repas est très bon!

Jour 7 – Merzouga

Aujourd’hui est une journée qui nous promet quelques chaleurs. Après avoir dormi dans 2 lits 2 personne, un pour nous et 1 pour les enfants, nous nous levons pour aller prendre un petit déjeuner toujours aussi calme que le souper. Heureusement, cette fois, Théo nous épargne le coup de la Pat’patrouille et son camion qui arrive à toute vitesse car il y a le feu.

Juste après avoir rempli nos estomac avec un petit déjeuner traditionnel et une délicieuse omelette berbère nous découvrons une grande pièce avec des instruments typiques: tamtam (djembé), double tamtam( je ne connais pas son nom) et des castagnettes. Les enfants s’y donnent à cœur joie, ils testent essaie et découvrent. Ils adorent ça !

A notre aise, nous nous mettons en route pour aller voir la palmeraie de Tafilalet à Rissani. Dans cet univers désertique, il y a un endroit où les palmiers et d’autres plates arrivent à pousser car il y a de l’eau. Tout simplement. On le savait, “l’eau c’est la vie” mais là, nous en prenons pleinement conscience. Le circuit de la palmeraie est assez simple, une route qui fait une boucle avec par-ci par-là des petits villages. Nous sommes un peu mal à l’aise, nous avons l’impression de faire un bond dans le temps de 200 ans.

De plus, à chaque fois que nous nous arrêtons, les femmes se voile le visage et les enfants nous réclament de la nourriture ou de l’argent. Déconcerté par la situation, nous n’avons plus trop oser nous arrêter et prenons juste quelques photos à la volée en ouvrant le fenêtre. 12h30 approche et les enfants ont faim. Nous n’avons rien à manger pour et ne voyons rien pour acheter … A l’entrée d’un petit village il y a une auberge pour car touristique. Jérémy part se renseigner avec Emeline pour savoir si nous pouvons manger malgré le fait que nous n’ayons pas de réservation. Ils acceptent. La patronne est contente de voir un petit garçon de l’âge de Théo, comme partout au Maroc. Elle lui prend directement le bras, ce que Théo n’apprécie pas du tout. Nous mangeons une pizza berbère, sorte de pain plat avec dedans des oignons, de la viande et une sauce. Le tout est présenté et découpé comme une pizza. Bon au moment de partir la dame essaye (et réussit) à nous arnaquer, mais bon, on a tous manger pour 30euros donc on ne fait pas d’histoire.

Nous arrivons un peu tôt après une petite sieste au frais dans la voiture en dessous d’un palmier nous allons voir le petit village de Khamlia pour découvrir les musiciens Gnaouas. Ils font de la musique subsaharienne. Nous en prenons plein les oreilles et la vue.

Nous nous dirigeons vers l’auberge du berger, c’est notre lieu de rendez-vous avec le berbère qui va nous conduire dans notre camp au milieu du désert. Un homme vient finalement nous chercher en 4×4 malgré une grosse tempête de sable. Nous arrivons dans un camp qui semble magnifique car nous ne voyons pas grand chose à cause de la tempête. Nous entrons dans la tente “restaurant” où nous recevons le traditionnel thé à la menthe ainsi que de bonnes pâtisseries marocaines.

Nous dégustons le tout puis nous allons découvrir notre tente. Elle est magnifique, spacieuse, … Il y a même une salle de bain avec douches et toilettes. Nous commençons par prendre une bonne douche car la sable est venu se coller sur nous à cause de la crème solaire et puis, malgré le mauvais temps, nous avons terriblement chaud. Il reste 2h avant le souper et le vent se calme.

Cécile décide avec les enfants de découvrir notre campement. Nous sommes les seuls ce soir, c’est la classe! Il y a 6 tentes avec au milieu, un magnifique petit chemin. Au bout du camp, des cercles , des tables et même une balançoire pour les enfants. Malheureusement, le temps d’arriver là-bas le vent se lève à nouveau et vient nous piquer le visage. Nous rentrons donc et Cécile part négocier avec le responsable pour pouvoir manger plutôt, ce qu’il accepte. En effet, les enfants sont fatigués et nous aimerions nous lever tôt pour aller voir le lever du soleil. Nous retournons à la tente “restaurant” ou nous mangeons de bons tajines. Après le souper, les trois responsables arrivent avec leur instruments de musique pour nous faire une petite démonstration de musique berbère. Ensuite, ils proposent même aux enfants de tester. Emeline aura même un petit cours de tamtam pour elle toute seule!

Jour 8 – Merzouga – Ouarzazate

5h40, le réveil sonne.  6h00, nous sommes habillés et sortons de notre tente.  Au loin, au-dessus d’une dune un homme nous appelle.  Nous montons sur cette énorme dune et là, nous apercevons 2 dromadaires qui nous attendent.  L’homme installe Cécile sur le 2ème dromadaire puis demande à la bête de se lever.  Surprise, elle crie ce qui effraye Théo.  Cependant, il ira dessus sans rechigner.  C’est maintenant au tour de Jérémy de s’installer.  Prévenu, il gère mieux la montée du dromadaire.  Ensuite, le chamelier portera Emeline jusqu’au-dessus afin de la mettre devant Jérémy.  La découverte est totale pour les 4 aventuriers que nous sommes.  Nous profitons de chaque seconde de ce moment magique, les montées dans les dunes mais aussi les descentes qui sont beaucoup plus remuantes.  Nous arrivons à pied d’une immense dune.

Le chamelier nous invite à descendre pour terminer l’escalade de la grosse dune à pied afin d’observer le lever du soleil.  Le spectacle est magique, nous sommes là, tous les 4, assis sur la crête d’une immense dune à regarder le soleil à l’horizon.  Petit à petit, nous apercevons une petite ligne horizontale d’un orange éclatant.  Celle-ci grandit lentement jusqu’à nous laisser là devant nous un magnifique soleil qui chauffe déjà ce lieu qui n’avait pas encore eu le temps de se rafraichir de la veille. Lorsque le soleil est complètement visible, nous redescendons. D’un côté les garçons sur leur pieds, ou plutôt ceux de Jérémy.  De l’autre les filles qui font un concours de roulé boulé.  La joie est à son paroxysme.

Arrivé en bas, nous remontons dans le même ordre sur les dromadaires et nous faisons le trajet inverse jusqu’au campement.  Un petit déjeuner nous attend ; jus d’orange, pain frais, confiture, … Nous remballons nos affaires et le responsable nous ramène en 4×4 jusqu’à l’auberge.  C’est parti , nous prenons la route pour Ouarzazate.  Le trajet est long et laborieux car d’une part nous nous trompons de route et pouvons pas nous arrêter à la mosquée de Tingir pour couper la route mais d’autre part nous cumulons les zone de travaux dans l’Atlas. 

Bref, nous arrivons à l’écolodge.  Théo et Jéré s’installe dans une tente pour 4 et font une grande sieste. Tandis que Emeline en profite pour aller dans la piscine et Cécile pour se reposer dans le hamac.  La fin de l’après-midi passe très vite.

Jour 9 – Ouarzazate – Vallée de l’Ourika

Ce matin nous nous levons au tythme des enfants, enfin, au rythme de Théo pour aller, à notre aise, déjeuner. À côté de la piscine sous les palmiers.

Avant de partir en voyage, nous avions pris du temps avec Emeline pour regarder un « c’est pas sorcier » sur les oasis.  Il se trouve que le lieu de tournage se trouve juste à côté de notre logement.  L’Oasis de Fint.  Nous décidons donc d’aller voir de nos propres yeux le système d’irrigation d’Aziz de l’Oasis ».

En arrivant sur place, nous sommes à nouveau surpris car c’est un lieu touristique mais nous ne pouvons pas faire autrement que de prendre une piste pour nous y rendre.  Il n’y a plus de route pour les deux derniers kilomètre.  Lorsque nous arrivons à l’entrée, nous nous faisons directement harponner par les locaux.  Nous ne savons pas très bien par où aller mais n’osons pas demander, ici tout service se paie…  Finalement nous nous retrouvons nez à nez avec une rivière.  Que faire ?  Passer à gué ? Mais nous avons une Renault Dacia, ou laisser la voiture au bord de l’eau. Pas le temps de réfléchir, un local nous demande déjà de l’argent alors que nous ne sommes pas encore garé.  Finalement nous choisissons la sécurité : gare la voiture et donner une pièce au local.  Une fois la crème solaire mise, nous allons nous promener dans l’oasis.  Le paysage est magnifique. Le système d’irrigation est bel et bien incroyable.

Après une petite promenade chaude mais bien agréable, nous rentrons à la voiture.  Une deuxième question survient … comment sortir la voiture de là ?  Il n’y a pas de place pour faire demi tour.  Nous avons donc 2 options :

Soit passer à gué sur la rivière et faire demi tour sur l’autre rive, soit sortir en marche arrière en sachant que la route tourne, grimpe et que le tout est une piste.  Jéré est au volant, il décide de prendre la deuxième option.  Il gère admirablement bien. 

En route vers le ciné Atlas l où sont stocké bon nombre de décors tels que ceux d’Astérix et Obélix, mission Cléopâtre ou Gladiator.  C’est un peu long pour Théo lui qui l’intéresse ce sont les voitures, les camions, les chars qui sont exposé à l’entrée.  Jérémy et Emeline adorent surtout les nombreux décor d’Astérix et Obélix.  Il fait chaud … très chaud : 41°. 

Nous filons dans la voiture afin de nous rafraichir, manger et faire les 3h de route qui nous restent jusqu’à la vallée de l’Ourika.  Nous passons le col dTizi n’Tchika à 2260m Son nom vient du Tamazight et veut dire « col des pâturages ».  Nous arrivons dans la vallée de l’Ourika, dans le village de Tnin. 

L’entrée ne claque pas, loin de là.  Cependant, nous sommes très bien accueillis par 2 jeunes hommes très serviables.  Nous découvrons une chambre petite mais propre et efficace.  Ce soir, il faut absolument que je fasse une lessive car nous n’avons plus rien à nous mettre pour le lendemain.  J’en parle aux responsable.  Ils se proposent gentiment pour nous faire la machine gratuitement ! Ils vont même jusqu’à nous pendre tout nos habits sur la terrasse.  Vraiment trop gentil !

Le soir nous en profitons pour manger sur place.  Les plats sont peu onéreux et vraiment délicieux.  Pour le souper, ce sera couscous et tajine pour tout le monde.

Jour 10 – Safranière de l’Ourika – SoukEco musée Berbère

Ce matin, quel ne fut pas notre surprise lorsqu’en déjeunant, nous apercevons par la fenêtre notre voiture entourée du marché hebdomadaire…  Impossible de sortir au milieu des échoppes d’ânes, de moutons, de poules, des forgerons, bref un autre temps.

Nous changeons donc le programme de la journée.  Ce matin, nous nous déplacerons à pieds, on oublié la voiture ! Nous marchons donc jusqu’à la safranière de l’Ourika, petit endroit paisible juste à coté de toute cette agitation.  Le guide est occupé avec un autre groupe, nous attendons donc qu’il termine, finalement longtemps, très longtemps.  Lorsqu’il s’occupe, enfin de nous, il commence par nous dire que pour l’instant ce n’est pas la période des fleures de safran, il nous montrera des photos à la fin de la visite du jardin aromatique.  Nous profitons d’une visite bien agréable avec ci et là des explication sur certaines fleurs, les arbustes et les arbres.  Une fois la visite terminée, nous commençons à avoir faim.  En rentrant, nous achetons des babanes et des pains.  Le tout pour 70cents.  Qui dit mieux pour un repas pour 4 personnes ?

Après la sieste de Théo, nous nous mettons en route pour aller voir l’éco musée berbère.  Il n’est pas facile à trouver, pas de panneau et puis lorsque le GPS nous fait quitter la route, il faut encore le trouver car en réalité c’est une piste cachée.  Nous suivons donc ce petit chemin de plus en plus cabossé jusqu’à ce qu’un local nous arrête en nous disant « Vous venez voir l’éco musée ? Garez vous là, vous ne pouvez pas arriver au musée en voiture »  Nous l’écoutons et avons bien raison, car effectivement cela aurait été impossible même avec un 4×4 que nous n’avons pas !

Le guide nous fait un peu patienter, pose tagine obligatoire, où nous sommes d’ailleurs invité.  Pendant que nous l’attendons les habitant du village sont plutôt collants et essaient de nous vendre tout ce qu’ils peuvent ou simplement nous demandent de l’argent.  Ca y est, le guide est prêt.  Il est passionné et passionnant  Il nous explique comment le peuple berbère évolue tant au niveau de ses coutumes qu’au niveau de ses habitats.  Il nous explique également que le réchauffement climatique leur cause beaucoup de problèmes.  Cela fait maintenant 4 ans qu’il n’a plus plu sur le village. Ils ne peuvent plus rien cultiver.

Pas de pluies à pas de blé à plus de mur en torchis à création des maisons en parpaing moins cher mais non adaptées au climat.

Nous découvrons leurs instruments de musique traditionnel, leurs outils pour cuisiner et leur tapis qui sont en réalité des histoires dessiner avec un code pour les formes et les couleurs.  Le guide Khalid, est à la fois fier de ses origines mais aussi terriblement modernes dans sa façon de voir l’évolution de son propre pays.  A la fin de la visite nous prolongeons la discussion tellement nous y prenons du plaisir.  Nous terminons la journée par un bon petit souper au riad.

Jour 11 – Randonnée les 7 cascades de l’Ourika

Départ dès 8 heures afin d’éviter la chaleur et le monde.  Nous mettons le cap sur le village de Seti Fatma, un petit village d’où démarre une magnifique balade qui nous fait découvrir 7 cascades.  Bon nous n’en verrons que 4 sur les 7 car sinon nous étions partis pour 5h de marche ce qui fait beaucoup avec un petit loulou de 3 ans. Sur le dos (+/- 15kg) et évidemment 3L d’eau et le gros appareil photo !

Arrivé là-bas, nous nous faisons directement accosté par un guide lourdingue qui nous suite durant plus de15 minutes.  Jérémy devra même se fâcher pour qu’il s’éloigne un peu.  Nous essayons de trouver notre chemin grâce à la carte GPS que nous possédons mais ce n’est pas évident.  Un autre guide, plus âgé vient chez nous et nous propose de nous guider pour 100DH (c’est la moitié du prix de l’autre qui nous suit toujours de loin.  Le deuxième à l’air plus agréable, plus officiel(il a une carte officielle qui date d’il y a au mieux 50 ans).  Nous décidons donc de le suivre.  C’est d’ailleurs lui qui se fâchera sur le premier en aval afin qu’il parte.  Il n’a l’air de rien ce petit guide de 63 ans mais il file et nous sème presque (enfin non, il nous attend).  Il a une forme physique incroyable !

Les paysages sont époustouflants entre les cascades, le petit village vu d’en haut, les vendeurs qui montent la nourriture et les boissons sur leur dos, les frigos naturels (eau déviée afin qu’elle tombe sur les boissons et les fruits), …

Le guide nous propose de revenir par l’autre flanc de la montagne afin de voir le village de Seti Fatma d’en haut ce que nous acceptons.  Du coup, nous grimpons deux fois plus mais la vue n’en est que plus belle ! En descendant, nous repérons un beau petit bar avec des petits ilots au milieu de la rivière ainsi que des canapés sur le bord, le tout surplombé de parasols roses.  Franchement, ca choque !

Une fois le guide payé, nous retournons sur nos pas pour déguster une ptit jus de fruits à l’ombre et presque avec les pieds dans l’eau.

L’heure tourne et Théo commence à fatiguer … Nous remontons dans la voiture et commençons notre route pour revenir au riad lorsque Jérémy décide de s’arrêter car il a vu de magnifique tajines.  Quelques instants plus tard, nous ressortons avec un grand plat, qui après négociation nous reviendra à 7,50€.

Ereintés par la chaleur et notre effort physique du matin, nous rentrons au riad pour se reposer.  Le responsable nous rappelle que nous devrions aller visiter la ferme qui est un peu plus haut.  Lorsque Théo se réveille nous faisons signe au monsieur qui, bien gentil, nous guidera avec sa mobylette jusqu’à la dite ferme.  En fait, à cause de la barrière de la langue, nous nous rendons compte en arrivant là-bas que nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d’ondes.  Nous attendons à voir des animaux et nous arrivons dans un magnifique logement (du même propriétaire que le nôtre) entouré de potagers et de salon d’extérieurs.  C’est bien sympas mais il fait 40° et nous n’avons rien pour occuper les enfants calmement.

Après avoir essayé de profiter un minimum nous remettons le moteur en route pour revenir à notre riad, prendre une bonne douche et aller souper.  Petit programme rondement mené.

Jour 12 – Vallée de l’Ourika- Anima – Marrakech

Ca y est, les valises sont bouclées, nous partons popour visiter le jardin Anima.  Le principe est hors du commun : un labyrinthe végétal où il faut trouver un maximum d’œuvres d’art cachées un peu partout/  Les endants sont enchantés et courent d’un côté à l’autre pour être le premier à voir sa sculpture, sa tente, sa fontaines, … même Théo crevé, est pris d’un élan d’énergie et court d’un côté à l’autre. 

Il est bientôt l’heure de reconduire notre voiture à Marrakech mais avant cela, nous avons prévu une petite surprise poru les enfants.  Un Mac do.Nous nous arrêtons donc dans les quartiers chics de Marrakech et découvrons un tout autre monde que celui découvert jusqu’à présent : une ville aérée avec de grands boulevard propre, des magasins identiques aux nôtre, des voitures de luxe … Bref Paris. Najim cars est une entreprise de location de voitures que nous recommandons.  Nous l’avons trouvé dans le routard (avec 20% de réduction).  Ils sont hyper corrects et serviables.  Non seulement ils ne nous ont pas embêté lors de la remise mais en plus ils ont fait 3 trajet pour nous : venir nous chercher à l’aéroport, nous conduire à notre hôtel et venir nous rechercher pour l’aéroport. Le chauffeur nous amène à l’Aquafun

Jour 13 – Hôtel All In

Nous profitons de notre hôtel all in Aquafun, et principalement de ses tobogans et piscines en grand nombre! Sensations fortes garanties !

Jour 14 – Hôtel All In

Nous profitons de notre hôtel all in Aquafun, et principalement de ses tobogans et piscines en grand nombre! Sensations fortes garanties !

Jour 15 – Marrakech – Bruxelles

Nous partons de bonne heure. Notre chauffeur nous attend, mais pas notre lunch, Jérémy cours donc au restaurant pour faire le plein de croissant avant de partir. Nous arrivons à l’aéroport de Marrakech. Arrivé à Casablanca notre escale à 2h de retards, mais finalement nous arrivons bel et bien à Bruxelles.

En route la p'tite troupe

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